vendredi 30 mars 2012

Nos droits, nos devoirs face au diktatt de la françafrique (2)







L' éternel prolongement de l’exploitation par la France des pays d’Afrique, ceux qui sont  situés au sud du Sahara, n’est qu’une des multiples facettes de l’impérialisme international  qui a pour finalité de pendre au sens imagé et pluriel du terme notre continent puis avoir ainsi les coudées franches pour piller les richesses qui s'y trouvent. Sans modération, contre les principes de la moralité et les normes de la bienséance. Tous ces rodéos organisés  sur l'orpheline Afrique qui n'a personne pour la défendre ont inspiré Jean Ziegler dans son œuvre Main basse sur l’Afrique, parue en 1980 aux éditions seuil . Le sociologue suisse y démontre, avec maestria, la tragédie que vivent les pays africains du fait du néocolonialisme. La lutte contre la françafrique ne peut donc se concevoir que dans le cadre holistique du combat général contre toutes les formes d’exploitations et de domination des puissances étrangères, avec les périls adjacents parce que les salauds, ils ne voudront pas de sitôt lâcher le miel qui nous appartient, et sur lequel ils prospèrent depuis que leurs ancêtres ont mis pied sur nos sols. Les principaux actes de résistance des différents mouvements contre la nébuleuse politico-criminelle se traduisent en des manifestations, des pétitions, du lobbying à petite dose car les africains sont aussi exclus du vrai lobbying, en vue d’éclairer les populations africaines sur les agissements et les conséquences de cette gangrène sur leur quotidien. Incontestablement, l’Union des Populations du Cameroun (l’UPC), malgré la répression des forces coloniales françaises et néocoloniales camerounaises, reste l’organisation politique à l’avant-garde de la lutte contre la françafrique et l’impérialisme occidental au Cameroun, voire en Afrique, d'autant plus que les patriotes ivoiriens sont devenus aphones depuis l'agression caractérisée contre notre bon pays de l'hospitalité par les forces coalisées franco-onusiennes. L’extraordinaire levée de boucliers des Camerounais de toutes les classes sociales dans la crise post-électorale en Côte d’Ivoire a montré que la conscience des citoyens camerounais concernant la problématique de l’impérialisme français en Afrique est très vivace. Hors d' Afrique, ce sont quelques organisations de la société civile qui portent et initient toutes les luttes contre les réseaux de pillages de l’Afrique par les gouvernements et les entreprises françaises. L’organisation Survie reste le porte-drapeau de l’anti-impérialisme sur le vieux continent. Cette organisation s’est spécialisée dans la dénonciation des réseaux mafieux de la françafrique, des biens mal acquis des dictateurs et dirigeants africains qui, de concert avec leurs maîtres, trouvent des coffres-forts bienveillants au pays qui se veut celui des droits de l'homme. Le livre culte de l’ancien Président de Survie, Francois-xavier Verschave intitulé La Françafrique, le plus long scandale de la République nous situe au cœur de ce dispositif de pillage des richesses de l’Afrique. Et, plus récemment, lorsque l'attaque des rebelles a tué notre Refondation, des ivoiriens de la diaspora ont montré que nous pouvons et devons compter sur eux. Tous les citer serait impossible ici. Par contre, les plus en vue sont Abel Naki, Toussaint Alain et d'anciens fescistes réfugiés en Europe tels que Appollos Dan Té, Jean-Marie Dekpai...Ceux-ci, ont démontré que la lutte ne doit pas se cantonner à des colères de salon mais, à des actes concrets initiés par nous-mêmes pour sortir de notre longue nuit. Ils le font bien, à nous tous de suivre leur exemple. Dire que la françafrique ronge les pays africains est un euphémisme godiche. La soi-disant politique misanthrope de la France, honteusement célébrée par leurs animateurs locaux à travers les sommets France-Afrique n'est que du mépris contre nous tous, leurs relais y compris. Parce que le salaud qui est assis tout là-haut, pour lui, le Noir est Noir. Donc, bon à exploiter. Qu'il s'appelle Moussa, l'anonyme vendeur ambulant de Dakar ou bien Ali Bongo, le dictateur du Gabon, il est un négro. Un point, un trait. Au mieux, le président-préfet africain se verra un simple nègre toléré dans un dîner organisé pour son accueil en France et, le pauvre, il s'en lèchera les babines de se voir assis à la table de son maître. Mais à la gauche de celui-ci seulement sera sa place.  En plus du devoir qui est de nous défendre avec l'honnêteté nécessaire et juste, nous avons aussi des droits qu’il me semble impérieux de défendre. Avec une justesse permanente qui ne doit nuire aux droits des autres peuples. C'est cela le plus difficile actuellement. Menacer dans leurs fondements, les autres néocolons, la France et son hydre françafricaine à mille têtes ont intentionnellement créé la Cour pénale internationale (CPI) pour freiner nos ardeurs de liberté. Par une mobilisation des populations africaines, nous viendrons à bout de notre longue nuit qui a occasionné la confiscation de toutes nos libertés et la pendaison par les pieds de notre continent. Pour la libération définitive du berceau de l’humanité, nos frères au nord du Sahara ont dégagé leurs larbins. Dégage est un mot qui sonne bien pour faire partir tous les despotes, les nôtres y compris. "Dégage" sera le  mot cauchemardesque  de la CPI. Kephren Neruda

Le PDCI et l’archaïsme politique

Trop, c’est trop. Vraiment. Parti politique, association ou mutuelle ? Bien malin serait celui qui se hasarderait, aujourd’hui, à définir avec exactitude, la nature réelle du Parti Démocratique (?) de Côte d’Ivoire (PDCI) tant les actes politiques loufoques de ses dirigeants et leurs suiveurs ont jalonné son existence depuis plus d’une décennie. A partir du passage des hommes en kaki, le 24 décembre 1999, l'ancien parti unique de Côte d’ivoire a littéralement perdu le nord. Je me limiterai à seulement trois repères historiquement proches de nous. Premièrement, le coup d’état manqué du 19 septembre 2002 qui s’est mué en rébellion armée puis a scindé le pays en deux, n’a jamais reçu de condamnation véritable d'un parti se déclarant démocratique. Deuxièmement, dans la foulée, le parti de Nzuéba, dans les ténèbres, a apporté un soutien appuyé aux rebelles,  matérialisant cette union diabolique par de pseudo-accords dans le centre national de rugby de Linas Marcoussis du 15 au 26 janvier 2003. Accords ayant scellé le sort de notre pays, de son indépendance et confié notre destin dans les mains du néo-colon français, le tout avec les applaudissements du PDCI de Djédjé Mady, patrick Achi et leurs compagnons, devenus ministres sur notre dos. A l’issue de cette conférence de Berlin ivoirienne, s’en est suivie la création du RHDP où se sont côtoyés et se côtoient encore aujourd'hui bandes armées, analphabètes et apprentis sorciers en tous genres. Troisièmement, cette alliance contre nature, bizarre, mais cohérente quand il s’agit du tout sauf GBAGBO, va atteindre son paroxysme lors du second tour des élections présidentielles de 2010. Allant à Canossa, et foulant ainsi aux pieds tous ses principes démocratiques, le PDCI, contre toute attente, va appeler ses militants à accorder leurs suffrages au candidat de la France et de la déconstruction de la cohésion nationale, son pire ennemi d’hier. Par cet acte hallucinant, le parti venait une fois de plus de prendre au débotté les Ivoiriens, offrant en dot à la françafrique le développement économique et social de la Côte d’Ivoire. La suite, nous la connaissons tous.  Tout esprit averti de la politique ivoirienne sait une chose, le PDCI version Bédié est toujours resté fidèle à lui-même et à sa devise qui est: "tant qu'on vole sur le dos du peuple, le reste ne compte pas". Ainsi, au mépris des intérêts de la Côte d’Ivoire, cette organisation se contente en ce moment de quelques miettes de pouvoir tombées de la table d'un nègre mal dans sa peau, qui se rêvait roi en dormant. Pourvu que la coupe de vin du poussah de Daoukro ne désemplisse jamais. A Adjamé, on parlera trivialement de «mangercratie». Tout parti politique suppose une idéologie, un projet de société et un programme de gouvernement. Ne jamais s’éloigner du pouvoir, être toujours proche de celui-ci est devenu le projet de société endémique de la maison verte. Pusillanimes invétérés, le sphinx de Daoukro et ses camarades n’ont jamais osé expérimenter l’opposition. Pareils aux mendiants, ils se sont contentés de tenir leur bol pour des strapontins. Œuvrer pour le bien-être économique et social des Ivoiriens, aider à la création d’un environnement politique sain où pourront s’exprimer toutes les intelligences de notre pays n’a jamais été une priorité pour le parti du vieux. A l’évidence, le PDCI a fui le vrai combat et  s’est résolu à ne plus peser sur le destin de la Côte d’Ivoire, car, ce parti disparaitra lorsque les yeux des ivoiriens s'ouvriront de manière éternelle. Aujourd’hui, la Côte d’ivoire est malade parce que le PDCI est sur son territoire. Fondamentalement, le salut ne viendra pas du parti sexagénaire, il y a vol sur la marchandise. D’après l'opinion dominante, les Ivoiriens qui sont restés lucides n’attendent plus rien du PDCI. Sauf les pitreries quotidiennes de ses dirigeants, ce qui permet de se décrisper dans une république où tous ceux qui s’attaquent au gourou vont au cimetière. Alors qu’il est en déphasage avec la réalité et les aspirations du peuple, le PDCI a besoin, avant sa disparition, d’une cure de jouvence morale, intellectuelle, puis d’une profonde refonte. Pourvu que les réformateurs qui le réclament à l’intérieur du parti, ne fassent plus l’objet de bastonnades abjectes. Kephren Neruda

vendredi 9 mars 2012

Nos droits, nos devoirs face au diktat de la françafrique (1)









1960, la quasi-totalité des colonies françaises d'Afrique accèdent à la souveraineté. Six décennies ont passé. Nonobstant d’incalculables ressources humaines et naturelles (agricoles, énergétiques, minières), les indicateurs socio-économiques du continent africain n’ont pas évolué positivement. Les vingt derniers rangs (sur 177 pays) dans le classement de l’indice de développement humain établi par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sont occupés par des pays d’Afrique subsaharienne. Quelle incongruité ! Incontestablement, la principale cause de ce tableau anxiogène réside dans la mise en pratique, par les valets françafricains locaux, d’une politique d’asservissement et d’exploitation de leurs propres populations. Cette nébuleuse mafieuse regroupant la France et ses anciennes colonies africaines  est une boîte de pandore. Ses méthodes éprouvées et crapuleuses  d'auto-protection, puis de soutien  tout azimuts  à ses membres me font penser à celles de la Camorra italienne  durant son apogée,  c'est ce  qui, exactement, condamne les populations du continent noir à la mendicité. Et , fort malheureusement, bafoue leurs droits  fondamentaux. Tout pays africain représente un navire à la dérive, pourvu que ses dirigeants aient fait allégeance au clan de cette mascarade. Raphaël Granvaud, auteur du dossier « Areva en Afrique, Une face cachée du nucléaire français » paru le 16 février 2012 et publié par l’association Survie et les Editions Agone a démontré comment et par qui ce fleuron-pilleur de l’industrie française a broyé les droits les plus élémentaires des populations du Niger. Si la France a très largement profité de l’uranium, en cooptant des régimes autoritaires qui le lui fournissaient au meilleur prix, pour l’auteur, « le Niger n'a hérité que d'une triple catastrophe : une catastrophe environnementale, une catastrophe sanitaire et une catastrophe sociale. » Selon diverses ONG, seulement 12 % de la valeur de l'uranium produit sur son sol est revenu au Niger. Alors que  ce pays du Sahel considéré comme très pauvre par la population française éclaire une ampoule sur trois dans les rues de la Gaule, le Niger importe son électricité du Nigeria, et la majorité des Nigériens n’y ont même pas accès. Le constat ne peut forcer le respect ni des politiques français ni de leurs  laudateurs locaux. Il est consternant. Ces violations massives des droits économiques et sociaux des populations africaines sont d’autant plus inhumaines que l’escroc mondial de l’uranium que Machiavel n'aurait pas renié, obtient un tiers de son uranium au Niger. Pour autant, les Haoussas et les Touaregs du Ténéré  n'ont que la poussière comme compagne d'infortune.  Dans ce contexte de drames, la quête de la nourriture est une aventure, l’accès aux soins de santé primaire est une chimère, et l’éducation relève de la gageure.  Cependant,  la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dit clairement que les hommes  ont le droit de rechercher librement leur développement économique, social et culturel.N’ont-ils pas droit aussi aux ressources naturelles situées sur leur terre ? Kephren Neruda

jeudi 1 mars 2012

Les médias africains sont-ils complices de nos dictateurs?





S’il est un exercice dans lequel les démagogues africains excellent, c’est bien celui de la manipulation des médias locaux. Ayant compris mais, dans le mauvais sens, le rôle cardinal et parfois cynique des médias dans le conditionnement de l’opinion public. Nos joyeux politicards ont mis dès lors dans leur poche, à coups de billets de banque puisés dans le panier national, la plupart des supports significatifs du continent. Et dans ce jeu impudent du "donne-moi à manger puis je ferai ton éloge", la déontologie journalistique a pris la jambe à son coup. Ken Saro-Wiwa, prolifique essayiste et homme de lettres nigérian a payé de sa vie le fait de dénoncer cette collusion de tous les instantsLes dirigeants de l'époque le pendront dans son pays. Bien bien tard, François-Xavier Verschave, auteur du livre La Françafrique dira ceci : "il suffit pour des dictateurs de  faire «ami-ami» avec des journalistes insouciants pour que ces derniers tombent dans l’apostasie. Au moyen d’espèces sonnantes et trébuchantes offertes, nos collègues sabotent un si noble métier". Le mammouth de cette collusion nauséabonde avec les dictatures, c'est incontestablement le journal Jeune Afrique. Pour preuves, Mohamed VI après Hassan II, son dictateur sanguinaire de père, a régulièrement eu droit aux caresses de J.A et à un soutien indéfectible sur le conflit de décolonisation du Sahara Occidental. Il y a de quoi sourire en lisant les articles de l’hebdomadaire indépendant (?) sur des dictateurs africains. L’exemple de l’article  intitulé Côte d'Ivoire : le système Ouattara et paru dans le J.A du 18 janvier 2012 nous laisse pantois. Le journal, volontiers amnésique, provocateur à souhait contre le peuple libre de Côte d'ivoire affirme  que « désormais,  on n'y croise (à la présidence) que le personnel strictement habilité, et la salle d'attente n'est autorisée qu'à ceux qui ont un rendez-vous dûment consigné dans les registres des huissiers.» Quel panégyrique ! Les griots du mandingue n'ont jamais mieux fait. La chaîne de télévision Africa 24, n’est-elle pas le pendant africain de la chaîne France (africaine) 24 ? Jamais les journalistes de cette chaîne ne se sont risqués à faire des reportages sur les dérives tribales, les tueries atroces d'avant (période de la rébellion), connues de tous et dont l'auteur est au pouvoir à Abidjan. Etant donné qu'ils sont aux ordres des monstres néocolonialistes et de leur égrégore de Ouattara. Aujourd’hui, et c’est une vérité aussi nette qu’un cafard sur un carrelage blanc, la quasi-totalité des médias africains, à la solde des oppresseurs sont naturellement devenus les hagiographes de nos "amis" les dictateurs. Que devons-nous espérer de ces médias transgéniques qui n’ont pour fond de commerce que le dithyrambe des monarques africains ? Assurément rien. L’entente entre le fameux Béchir Ben Yahmed et Foccart s’est tellement bien passée que ce dernier a fait de Jeune Afrique le légataire universel de ses œuvres. Pour services rendus.Kephren Neruda