samedi 28 avril 2012

Les élections en France:pourquoi les Ivoiriens sont-ils concernés?

A la mi-temps du match électoral français, le candidat François HOLLANDE (28,63%) a une longueur d'avance sur son rival Nicolas SARKOZY (27,18%). La deuxième partie qui se déroulera le 06 Mai prochain tiendra vraisemblablement toutes ses promesses. Jamais dans notre histoire africaine, une joute électorale se déroulant si loin de notre continent n'a captivé  de cette manière notre attention.  Jamais non plus, une personne, en l'occurrence Nicolas Sarkozy n'a vu son nom écorché puis maudit ainsi hors de sa France natale, où ses parents, venus chercher refuge de Hongrie pour l'un, puis de Grèce pour l'autre l'ont mis au monde. Mais pourquoi lui et non un autre? Pourquoi le président sortant de France est-il si malmené dans notre pays, serait-on en droit de s’interroger? A première vue, la raison est simple.  Le locataire de l'Elysée décrit naguère par Eric Besson comme étant « un maboul complètement cintré» a joué le rôle de pyromane et celui de destructeur  sur les bords de la lagune Ebrié.  Sans faux fuyants, reconnaissons-le, ce Sarkozy est à la base des malheurs de la Côte d'ivoire. Celui qui a ordonné à lui seul le bombardement, et la capture de notre Président Laurent Gbagbo par ses militaires  est l'individu de la recolonisation de notre pays.  Ce faisant, il a placé son pantin Alassane Ouattara à la tête d'un consulat honoraire puis, assis à Paris, il ordonne, il donne le tempo de notre politique nationale, allant jusqu'à nommer un général d'armée de son pays pour diriger notre ministère de la défense. Au surplus, son entrain belliqueux et raciste anti-Noir a créé une bipolarisation abjecte de la société Ivoirienne.  Car dorénavant, deux blocs  que tout oppose cultuellement, politiquement, et intellectuellement se font face dans notre patrie.  Ces blocs, créés par qui nous savons pour diviser et régner se jaugent, se jugent, s'ignorent tout en cohabitant dans le meilleur des mondes selon Nicolas premier de Neuilly. A moins que ce ne soit Nicolas le dernier des hommes qui a décidé d'assujettir la noblesse du continent premier. Par pure jalousie et pour trouver victuailles après son départ de la présidence française. C'est une possibilité que nous ne devons écarter, tant cet homme aime parader avec la fortune des autres. On l'a vu dans un yacht appartenant à autrui...On l'a aussi observé ne rien dire lorsque le clan du colonel-guide libyen l'a accusé de les avoir escroqués. Je disais que deux ensembles diamètralement opposés : le Bloc des Ivoiriens Courbés (BIC) et celui des Ivoiriens Debout et Dignes (BID) se font face dans notre pays. On ne peut le nier. Actuellement, nous cohabitons selon le catalogue édicté par Sarko à l'adresse de ceux qui se courbent, qui l'ont aidé  à instaurer un nouvel esclavage en Côte d'ivoire et qui sont tous du BIC. Leur représentant est un certain Dramane Ouattara, pouliche bien aimée de "tonton" Nico qui l'a parachuté un jour à la tête de l’exécutif Ivoirien. Pour ce bloc de niais, Nicolas SARKOZY dont les bombes ont permis à leur chef rebelle de dormir dans les murs de la Présidence de la République doit être réélu. Quand bien même le peuple français l'a désavoué au premier tour, nos grilleurs d'arachides rêvent en secret de pouvoir encore ronger les os des poulets que Sarkozy a pillés en Côte d'ivoire et en Libye et qu'il n'hésitera pas à leur jeter pour soutien actif à sa réélection. Il s’agit purement et simplement d’une question de vie ou de mort, selon leurs analystes, hommes et femmes aux petits cerveaux remplis de bêtises inimaginables. Dans le cas où leur Maître serait défait, ils se voient définitivement condamnés à retourner à la case départ. Vers d'autres rebellions ou vers des destinations qui n'auront rien de touristique. Évidemment que comme tous les criminels de droit commun, ils préfèrent être protégés puis, offrir à vil prix, si ce n'est gratuitement les biens ivoiriens à leur maître corbeau.  Tout naturellement, nos rebelles et copains du BIC ont peur d'être poursuivis en justice malgré leurs gris-gris qui barrent leurs poitrines et censés les protéger de tout!!! On aura tout vu  avec les hommes et femmes de la courbette. Après l'exploitation outrancière des richesses, le braconnage des terres arables, la dénaturation profonde de la sociologie Ivoirienne, les crimes odieux, les exactions applaudies, les licenciements ethniques et les viols comme mode de "drague" qui font le panier du « rattrapage » dans toute sa dimension, ils ont subitement peur parce que celui qui les a faits est presque perdu pour la politique dans son pays. Nous les découvrons blêmes à l'idée que la perte de pouvoir de leur gourou  pourrait  sonner le glas de leur pouvoir artificiel. Le second front, le Bloc des Ivoiriens  Debout et Dignes (BID) rassemble ceux qui se reconnaissent dans les idéaux portés par notre vrai Président Laurent Gbagbo. Ses membres sont persuadés qu'une défaite de Sarkozy va clore l'ère douloureuse que nous vivons.  A tort ou bien à raison, ils disent également que le commanditaire  de l’embargo sur les produits pharmaceutiques,  celui qui a exterminé des milliers de nos compatriotes ne mérite de continuer  de vivre à l'Élysée. Sa place d'après les Ivoiriens debout est toute trouvée, elle doit se trouver en dehors de l'humanité; avec à ses côtés Blaise Compaoré, Alassane Ouattara, Soro Guillaume, Jacques Chirac et toute leur bande. Pour l’heure, arithmétiquement et psychologiquement, le bloc des Ivoiriens debout et dignes (BID) a une longueur d’avance sur celui des Ivoiriens courbés (BIC). Cette poussée est d’autant plus confortable que celui qu'une majorité des médias européens traitent de fou dangereux est le seul Président de la cinquième République française à ne pas être sorti en tête du premier tour d’un scrutin présidentiel. Quel record pour le petit maître de certains de nos voisins et frères égarés!!! Le tribun du Front de Gauche Jean Luc MELENCHON n'y est pas allé non plus avec le dos de la cuillère lorsqu'il affirme que «Bientôt l’UMP sera aussi insignifiant que le parti des chasseurs.» On peut dire qu'il a rejoint dans leur pensée ceux des ivoiriens du BID. Plus que jamais, en attendant le 06 Mai, Nico la brute est considérablement affaibli. Il est k.o debout malgré les marabouts que la délégation RDR-rebelles a sollicités avant de se rendre à Paris la semaine dernière pour le réconforter. Le "papa" de Dramane Ouattara est groggy et …seul. Enfin presque. Le cri strident du sang des milliers d’Ivoiriens lui tient compagnie. Et lui tiendra compagnie pour l'éternité. Kephren Neruda

vendredi 20 avril 2012

Konan Banny est -il un réconciliateur ou un rebelle-diviseur?



Pensée, rêvée et raisonnablement voulue, la réconciliation, marche-pied de toute cohésion sociale et sociétale, doit être dépourvue de machiavélismeDe Seydou Elimane Diarra à Charles Konan Banny, notre pays, nous serine-t-on, est en quête de retrouvailles pacifiques avec lui-même. Mais à chaque fois, les Ivoiriens se rendent compte amèrement qu’ils tombent de Charybde en Scylla. A constater la putréfaction actuelle de la société Ivoirienne puis le mensonge courant des éléments du marigot politique dans lequel elle patauge, l’on est en droit de se demander s’il existe un capitaine dans le navire Ivoirien de la réconciliation. Panser les plaies d'une décennie tourmentée en Côte d'Ivoire, c'était l'objectif de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) assigné à l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny. Un an après, il est de notoriété publique que le processus de réconciliation claironné par la vigie ethniciste n’est point sur les rails. En la  définissant de façon succincte, la réconciliation suppose l'appel à une même table de deux personnes brouillées où de deux clans antagonistes. En Côte d’Ivoire, il s’agit dans le meilleur des cas de rapprocher la majorité des Ivoiriens meurtrie par dix années de guerre et leurs bourreaux venus du Nord du pays puis de la sous région sahélienne. Des bourreaux commandés en sous-main par la Sarkozie aigüe, celle qui voit en l'Homme Noir et en sa femme des ombres quelconques. A l’aune de l’actualité Ivoirienne, l’on s’aperçoit tout de suite que l’ex-gouverneur de la BCEAO est aux antipodes de l’objectif initial fixé car il ne peut, conformément à la volonté de son Maître élyséen, réconcilier sa patrie et ses frères Ivoiriens. Impuissant, le "jabot" rempli du nauséabond fluide françafricain, n’a-t-il pas lui-même affirmé que « les Ivoiriens se réconciliaient déjà entre eux ?» Les exemples trahissant les différents manquements de Konan Banny et son cynique objectif qui est de continuer de diviser les Ivoiriens ne manquent pas. En exacerbant la haine entre les fils et filles de notre cher pays, en classifiant lui-même les groupes de peuplement ivoirien par catégorie supérieure et inférieure, en prenant fait et cause pour les détraqués sexuelo-égorgeurs de la DST dans sa version chère à  Alassane Ouattara...Konan Banny a pris le parti , à l'instar de Seydou Diarra, de tuer ce qu'il nous reste d'unité. Lorsque le meeting du FPI du 21 janvier 2012 à la Place Figayo de Yopougon a été réprimé dans le sang par les Frci, d'anciens miliciens et anciens gardes du corps du couple Ouattara, le réconciliateur national qu'il est censé être s’est muré dans un silence de cimetière. Pis, dans la nuit du 24 au 25 décembre, une banale dispute entre un élément des mêmes forces tribales et un jeune autochtone Abidji a entraîné une bagarre meurtrière. Le bilan total de ces affrontements a été de 4 morts. Ici encore, le réconciliateur national a préféré mettre sa commission en mode silence. C’est quotidiennement que les populations Ivoiriennes vivent la violence de la gestapo, version Ouattara. Jamais cela n’a suscité une molle condamnation de la Commission dialogue, vérité et réconciliation . Les arts injustes de Banny bouche cousue sur toutes ces violations massives des droits de l’homme ont achevé de convaincre plus d’un Ivoirien qu’il a revêtu depuis belle lurette les étriqués boubous de la rébellion. En Eburnie, par souci de pédagogie, il est impérieux de rappeler au professeur Tournesol Banny que la réconciliation, la vraie, est subordonnée à trois conditions cumulatives. Premièrement, la libération du Président Laurent GBAGBO  et de tous les militants déportés dans des goulags internes. Deuxièmement, le retour de tous les exilés comme l’exige l’article 12 de notre loi fondamentale d’autant plus que « La Côte d’Ivoire supérieure vit en exil et le pays vit en ce moment avec la partie inférieure » comme le constate remarquablement le rédacteur en chef du Gri-Gri International, Grégory Protche. Troisièmement enfin, l’ouverture d’un réel dialogue politique entre le pouvoir usurpé et l’opposition significative incarnée par le FPI. Ce ne sont qu’à ces conditions seulement que notre pays pourra amorcer sa véritable marche sur le chemin de la paix. Ni les rhapsodies, ni les incessants recours aux divinités ancestrales n'aideront à tricoter le tissu social Ivoirien qui ma foi, est en lambeaux. Les slogans gouvernementaux fredonnés par quelques pieds nickelés ou encore les génuflexions scénarisées et autres carillons médiatiques n' y changeront quelque chose. Parce que Banny s'est banni tout seul du coeur des ivoiriens et ce, en bannissant le mot réconciliation de son vocabulaire. Non, il est une évidence; Charles Konan Banny ne peut créer les conditions, ne serait-ce que d’une réconciliation transgénique en Côte d’Ivoire. Son parrain, l'autre, celui qui a bombardé le palais présidentiel, l'esclavagiste qui a créé la rébellion et qui s'est enrichi sur le dos des ivoiriens est en train de le surveiller comme du lait sur le feu, car il s'est courbé dès sa naissance. N'ayant su dire non à toutes les formes de soumission lorsqu'il a exercé la parole pour la première fois de sa vie, Konan Banny s'est disqualifié. Tout seul. Pour sûr, les Ivoiriens ayant compris , ils l'ont d’ores et déjà rejeté Banny le réconciliateur-rebelle avec l’eau vaseuse du bain de sa matoiserie.  Au demeurant, nous savons qu’avec l’arlequin de la "Ouattarandie", la réconciliation nationale ressemble fortement à l’Arlésienne. Et Banny le banni en est conscient malgré ses gesticulations. Kephren Neruda



jeudi 19 avril 2012

Côte d'Ivoire: quand la haine se métastase



Philippe-Henry DACOURY TABLEY, inconscient après avoir subi
 des traitements , inhumains, cruels et dégradants de la  part
 des forces criminelles de Dramane Ouattara

« On refuse ma candidature parce qu’on ne veut pas qu’un Nordiste soit Président de la Côte d’Ivoire », telle une bombe, cette phrase a littéralement pulvérisé tout le corps social Ivoirien. Depuis, la haine s’est invitée dans le landernau socio-politique Ivoirien. Pis, le tissu social s’est déchiré depuis l’installation martiale de l’économiste de Kong au sommet de l’exécutif Ivoirien. La déflagration sociale est palpable. Jamais, n’ont été si marquant ces dix dernières années, le communautarisme et le repli identitaire en Côte d’Ivoire. On se reconnait mieux en son frère, sa sœur, son cousin qu’en un programme de gouvernement. De nos jours, c’est faire injure à un Bété, un Dioula, un Baoulé ou un Agni que de lui demander son appartenance ethnique. La méfiance, et c’est une vérité aussi nette qu’un cafard sur un carrelage blanc, a inexorablement conduit chaque groupe ethnique à se lover. Le caractère débonnaire des Ivoiriens a mis les voiles. Dans les bureaux, au marché, dans les écoles, tout le monde est sur le qui vive et ne pense que par son ethnie, sa religion ou son clan. Pathétique. De quoi conforter dans sa position, la fantasmagorie occidentale qui a toujours qualifié, en des termes peu amènes, l’homme Africain de sous homme.Hier, avec beaucoup de nostalgie, j’assistai deux bambins jouer aux billes. Puis, vint un autre, d'un âge identique aux premiers .Subrepticement, l’un des gamins le reçut comme un chien dans un jeu de quille et lui intima l’ordre de s’éloigner  d’eux. Voulant pousser plus loin ma curiosité, je m’approchai et demandai à ce petit garçon les raisons qui l’ont poussé à rejeter leur "ami". «Ma mère m’a interdit de jouer avec les petits Dioulas car ils sont méchants » me rétorqua-t-il. Cette réponse, sans ambages de ce gamin de sept ans me fit longuement réfléchir tout comme la réaction de ce chauffeur d’un véhicule de transport en commun qui menaçait de « djah » (entendez tuer) un de ses passagers, au sujet d’une discussion politique, au départ à la bonne franquette mais qui a vite tourné en eau de boudin. Pour la seule et unique raison qu’il était Bété donc forcement partisan de Laurent GBAGBO. C’est deux faits sus évoqués, qui donnent froid dans le dos, traduisent en tous points, l’état actuel de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Jamais propos inflammatoires et sépulcraux, comportements misanthropes, aces inhumains n’ont eu pignon sur rue dans ce pays jadis havre de paix. Pourtant, force est de souligner que ces actes ne sont pas apparus ex nihilo et trouvent leur fondement  dans les politiques pancraces menées depuis deux décennies. L’honnêteté commande d’admettre que certains partis politiques abusant de l’analphabétisme atavique de leurs militants, ont développé sur ceux-ci des programmes de lobotomie pour en faire aujourd’hui des monstres capables tuer, au moindre clignement des cils, tout adversaire. On méprise l’autre non plus pour ce qu’il est mais pour ce qu’il pense. Tu penses RHDP je te méprise, tu penses LMP je t’élimine quand bien même que tu relèves du même groupe ethnique que moi. Cette propension à tuer systématiquement l’autre en fonction de son appartenance idéologique, constitue un virage dangereux dans cette Côte d’Ivoire balafrée. Ivoiriens, Ivoiriennes, il est temps d’élever la réflexion (ce qui n'est pas une sinécure) et comprendre qu’agir ainsi, c’est se faire hara kiri. Regardons de loin les politiques haineuses si nous ne voulons disparaître tandis qu’eux et leurs progénitures seront « au frais ». Présentement, et c’est un secret d’Alcôve, la chose la mieux partagée en Côte d’Ivoire est la haine. Dire que les Ivoiriens se méprisent est un euphémisme godiche. Le constat est là. Implacable.Indubitablement, ce pays mettra du temps à tricoter les liens, naguère fraternels entre ses fils et ses filles. Pour y parvenir, au delà des rhapsodies et autres génuflexions hypocrites du réconciliateur national, il serait humain de mettre de la volonté politique et surtout beaucoup humilité pour semer, hic et nunc, les graines  de l’amour, si nous voulons demain obtenir, sincèrement, les fleurs de la paix et la construction d’une NATION et non d’une ethnie nation. Avant qu’il ne soit trop tard. Kephren Neruda

mardi 17 avril 2012

Lorsque vous reviendrez au pouvoir…




Laurent GBAGBO, Président légitime et légal de la République de Côte d'Ivoire,
victime du coup d'Etat de la France le Lundi 11 Avril 2011.

Curieusement, je partage depuis quelques jours, la même conviction que l'éminent sociologue suisse Jean ZIEGLER qui affirmait dans une interview accordé sur un chaîne Camerounaise qu’il «était prêt à mettre sa main sur le feu que Laurent GBAGBO sera libéré et reprendra sa place au sommet de l’exécutif Ivoirien ». A cette assurance, j’y ajoute ma foi juridique vu la vacuité du contenu des accusations à l’encontre du père de la Démocratie en Côte d’Ivoire. De cette conviction inébranlable, à moins que la jurisprudence constante de la Cour Pénale Internationale, sur le sort réservé aux inculpés Africains me confonde, je me permettrai de faire un peu de projection. Monsieur le Président, vous êtes effectivement libéré et, après des élections démocratiquement organisées, retrouvez son fauteuil présidentiel. Faudra t-il que vous dirigiez de nouveau la Côte d’Ivoire comme un enfant de cœur ? En toute modestie, et conscient de mon nanisme politique à côté de votre dimension, Monsieur le président, je répondrai par la négative dans la mesure où la boite de Pandore de votre défunte gouvernance résidait, indubitablement, dans votre magnanimité et votre laxisme dans la gestion du pouvoir d’Etat. Lorsque vos opposants d’hier, que le célébrissime Avocat Sénégalais, Maître koureyssi Ba qualifiait remarquablement de « chats d’appartements », végétaient en exil, c’est vous qui appliquiez l'article 12 de notre loi fondamentale prohibant la contrainte en exil de tout ivoirein. C’est encore vous qui fîtes voter la loi sur le financement des partis politiques, permettant de facto aux putschistes de mieux s’engraisser sur le dos, déjà amaigri, des contribuables ivoiriens. En pleine crise postélectorale, c’est vous qui tolériez, les journaux verts, qui contestaient avec véhémence et condescendance votre réélection à la magistrature suprême. C’est encore vous, Monsieur le Président qui fîtes  voter la loi sur les émoluments des anciens Présidents d’Institutions, qui permit ainsi de manucurer les pattes de ces chats d’appartements. Sur les espèces sonnantes et trébuchantes que vous donniez aux opposants de paille, qui rasaient les murs de votre résidence de Cocody au crépuscule, je passerai volontairement par éducation morale. La liste de vos actes politiques et humains est d’autant plus longue qu’ici, les citer tous, serait fastidieux. Aujourd’hui, quelles ont été les dividendes de votre mansuétude à l’égard de vos adversaires ? L’humiliation, la haine viscérale, et ……un programme d’effacement systématique  tant de votre personne que  de vos actes de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Quelle belle reconnaissance ! Alors, faudra t-il continuer à diriger la Côte d’Ivoire avec une rose la bouche ? Non, Monsieur le Président. En outre, il m’incombe de mettre le doigt sur une des plaies de votre mandature à savoir l’entourage. Oui, l’entourage. Votre entourage a contribué à quatre vingt pour cent à précipiter votre pouvoir dans l’aven. Ces gens, sans scrupules, débarqués au palais qui par clientélisme, qui par régionalisme ont, par leur méconnaissance chronique de la pratique politique et du goût effréné au luxe évanescent, plombé votre vision politique à telle enseigne que dans les chaumières les plus reculées du pays, les borborygmes du désespoir se faisaient constamment entendre. Il est de notoriété publique que les parasites du palais sont d'une voracité atavique d'autant plus qu'ils n'ont aucun compte à rendre à qui que ce soit. Lorsque vous reviendrez, Monsieur le Président je vous suggère, de vous encadrer de personnes de valeurs morales et intellectuelles , capables d’apporter des réflexions substantielles aux problèmes du pays, des hommes et des femmes ayant une vison à long terme d’une politique sociale basée sur le  l’égalité , le travail et la compétence. Et Dieu seul sait qu’il y a pléthore d’enfants de ce pays qui ne demandaient qu’à mettre , gratuitement, leur savoir et leur expérience au service de la Côte d’Ivoire et qui en ont été empêché par vos cerbères, pour l’unique et puérile raison que ces derniers allaient s’accaparer de leur poste. En définitive, Monsieur le Président, il faudrait vous garder de réchauffer le serpent Rhdp dans votre sein. Sans renier, bien évidemment, votre humanisme naturel, n’oubliez JAMAIS, dans vos prises de décisions et dans toutes vos actions, la sueur de l’ingratitude et de la méchanceté humaine que vous aviez essuyée, ce lundi noir du 11 Avril 2011, avec cette serviette de fortune. Seul, n'oubliez jamais que vous fûtes un  « chat de gouttière » blanchi sous le harnais d’une opposition pure et dure. N’oubliez jamais que vous fûtes au cachot de Scheveningen. Monsieur le Président, je vous prie de me croire. Kephren Neruda

lundi 16 avril 2012

Laurent GBAGBO : le don d’ubiquité?



Laurent GBAGBO, Président légal et légitime de la Côte d 'Ivoire

Depuis le sépulcral 11 Avril 2011, notre pays la Côte d'ivoire demeure toujours tenaillé par les forces du régime sarko-fascisant et illégal venu du golf-hotel d’Abidjan. Le lutteur intrépide Laurent Gbagbo n’est plus présent sur place, déporté par Nicolas Sarkozy, immonde mari cocu et viscéralement anti-Noir. Pour avoir refusé de se courber devant l'indicible, l'intensité des bombes sarkoziennes a emporté du pouvoir Laurent Gabgbo depuis plus d'un an. Mais ce qui est surprenant et paradoxal, c’est l’évocation constante de son patronyme dans tous les débats politiques ou non ayant cours dans la cité ivoirienne. Il ne se passe en effet un jour sans qu’un journal ne barre à sa une un fait afférent à l'illustre prisonnier de Scheveningen. Incontestablement, tout en étant à des années-lumières de la stérilité intellectuelle de la Ouattarandie, la marque Laurent Gbagbo est prisée, fait beaucoup  vendre et in fine, est la seule qui accroche le peuple digne de Côte d'ivoire. Les Egyptiens dans leur lutte d'indépendance totale ont eu naguère un très grand homme du nom de Nasser. Les Ivoiriens, malgré les écueils, sont entrés en admiration de l'homme Laurent Gbagbo. «C’est vrai qu’il est un redoutable politicien et qu'il peut, même en prison, influencer la politique intérieure et extérieure ivoirienne», c'est ce que disent beaucoup de nos compatriotes. A raison certainement. Les errements de ceux qui ont été cooptés militairement pour le renverser sont son meilleur bilan. Pour enfoncer le clou de toutes leurs inaptitudes, ils renvoient sans cesse toutes leurs frasques, toutes leurs incompétences sur le dos du père de la démocratie ivoirienne malgré son éloignement. On naît avec l'intelligence, le charisme on l'acquiert ; ceci est à méditer pour tous ceux qui un jour ont pensé le contraire. Eurekâ. Au fond, Laurent Gbagbo n’a jamais quitté la Côte d’Ivoire. Par sa truculence et son génie politique, il gouverne l'opinion majoritaire de ce pays qui a fait corps avec lui à un moment donné de la lutte d'indépendance totale, celle dont rêve toute personne apte physiquement et mentalement. J'aurais aimé qu'on me contredise sur ce point en m'écrivant à kephremneruda@gmail.com. Sur la marche démocratique brusquement arrêtée de l'Eburnie, son aura et son ombre planent toujours. Sarkozy le brutal écervelé voulait contenter son animal de compagnie Alassane Ouattara en en faisant un homme politique. Pour cela, il a cru bon de capturer Koudou Laurent Gbagbo. Mal lui en a pris, l'enfant de Mama est plus fort, est plus présent dans l'esprit des Ivoiriens. Sinon comment humainement comprendre que tout ce qui s’est produit ou continue de l’être dans ce pays soit imputable à Laurent Gbagbo? La finale ratée par les éléphants de Côte d’Ivoire à la dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) et les licenciements ethniques constatés sont du fait du prisonnier de la Françafrique, c'est ce que disent Ouattara et sa bande. Les tueries massives perpétrées par les SS Frci, c’est encore Gbagbo selon Ouattara et Dominique Nouvian, hantés qu'ils sont par leurs crimes. Le renchérissement météorique des denrées de première nécessité, c’est encore et toujours lui. L’instrumentalisation de l’insécurité comme arme d’intimidation de l’opposition lui est attribuable. Le surendettement  abyssal de la Côte d’Ivoire est de son fait. Même la partition du Mali par la rébellion Touareg, Amsar Dine et consorts… relève de lui, dixit Dramane Alassane de Kong. Décidément, de ce pouvoir par procuration sarko-françafricaine, j’aurai au moins appris une chose : c’est que hormis Dieu, un être humain peut avoir le don d’ubiquité. A moins qu’ils ne l’aient déjà déifié. Sait-on jamais avec ces chenapans. Kephren Neruda
                                                                                                                                      

vendredi 13 avril 2012

Trois ivoiriens d' Abidjan donnent leur avis sur le rapt de Laurent Gbagbo et l'an 1 de la recolonisation de notre pays


Une année après que le Président Laurent Gbagbo a été renversé et kidnappé par l'armée française sur ordre de L'Elysée, dans le but de faire place nette à son dévoué poulain Alassane ouattara, je suis allé à la rencontre de trois de nos compatriotes abidjanais. A ces Ivoiriens, j'ai posé la question ci-dessous. Librement, chacun d'eux a livré son opinion sur la chute de l'emblématique fils du peuple puis, donné son avis sur l'état de notre pays. Kephrem.

Ivoire-politique : Bonjour. Il y a un an, le Président Laurent Gbagbo, père de la démocratie ivoirienne était renversé. En ce jour anniversaire, quel bilan peut-on tirer de la gestion du pouvoir par ceux du RHDP qui ont été cooptés depuis Paris pour le remplacer?


Un docteur sans solutions (Marius D.)
 Merci de m'avoir donné la parole. Aujourd’hui, le constat est plus qu’amer avec la souffrance croissante des Ivoiriens. Avec par dessus tout, un musellement de l’opposition, des arrestations et détentions arbitraires. L' impunité est à son comble et les crimes commis par les FRCI ont atteint un seuil intolérable. Les atteintes à la liberté de la presse pro-Gbagbo et les emprisonnements des journalistes qui ne sont pas dans l'éloge de Alassane Ouattara sont quasi-quotidiens. La vie est de plus en plus chère. Les promesses d'embauches sont oubliées par ceux qui ont été présentés par la France comme des docteurs et des magiciens en économie. Quant au chômage, il galope aussi vite qu'un cheval de course. Pendant ce temps, il y a des licenciements à tour de bras qui visent les mêmes groupes, il y a une confiscation des médias d’Etat par une minorité. La  justice est aux ordres et à deux vitesses depuis l'instauration de la fameuse politique du rattrapage ethnique etc... Au total, tous les signes visibles d’un régime dictatorial sont là. Un an après, Alassane Ouattara n'a rien apporté à notre pays sauf la mort et la division. Il reste un docteur sans solutions. Marius D.                                                                                                                                    


Il faudra prendre en compte la France dans la lutte émancipatrice de la République de Côte d’Ivoire (Gervais N.)
Les évènements d’Avril 2011 en Côte d’Ivoire sont le dénouement malheureux, dangereux et regrettable de la grave crise ivoirienne née en septembre 2002 suite à l’échec d’un coup d’état dirigé contre le régime démocratiquement élu du président Laurent Gbagbo. L’on oublie souvent cela dans les différentes analyses sur la crise ivoirienne qu’on qualifie pompeusement de crise post-électorale. Sûrement pour occulter le rôle malsain depuis toujours joué dans la résolution de cette crise par le couple (France-Burkina Faso) et de Blaise Compaoré connu pour être un putschiste puis homme des coups tordus de la françafrique. D'ailleurs et c'est étonnant que le nom de cet homme soit recouvert d’un vernis démocratique en France. Il ne faut pas s’imaginer que la crise Ivoirienne est terminée, que la côte d’ivoire a retrouvé le chemin du développement et de la cohésion sociale. C’est un leurre. Seuls les acteurs politiques ont simplement changé de place sinon la crise demeure. Tout bon observateur politique impartial sait que le président Laurent GBAGBO est l’homme politique le plus populaire du pays (46% de l’électorat). En effet, selon moi, Messieurs Ouattara et Bédié, tous deux réunis n’ont obtenu que 54% de l’électorat selon les chiffres donnés par Youssouf Bakayoko président de la CEI proche du RHDP. Le désert électoral constaté par tous lors des dernières élections législatives l’a si bien démontré. Le fait de vouloir exclure et ignorer Laurent GBAGBO et ses partisans du jeu politique Ivoirien, ce à quoi nous assistons présentement avec tous les actes politiques posés par le régime franco-Ouattara, c’est aller vers  le suicide et manquer de réalisme politique. Cela démontre qu’Alassane Ouattara ne connait pas les réalités ivoiriennes et ses parrains français non plus d'ailleurs. Ces derniers, de leurs bureaux de verre et emplis de leurs fantasmes anti-Noirs pensent que le peuple ivoirien vit au Moyen-âge ou bien aux heures des indépendances « tcha tcha tcha » octroyées à leurs ex-colonies. C'est une grave Erreur et j'insiste sur ce mot Erreur. Les mêmes causes produisent les mêmes effets nous dit l'adage. Le peuple Ivoirien, qui dans sa diversité et sa grande majorité a soutenu Laurent GABGBO durant les dix années de crise, a tiré un enseignement majeur des évènements d’avril 2011. Puisque la France est partie prenante de la déstabilisation de notre patrie, la lutte émancipatrice de la République de Côte d’Ivoire doit se dérouler contre les français. Naguère, les Algériens qui pleurent en ce jour-même Ben Bella, le père de leur indépendance, nous ont montré le chemin à suivre pour devenir libres. En définitive le problème ce n’est pas Alassane Ouattara car, lui-même sait bien qu'il n'est rien sans la France néocoloniale et ses multinationales qui l'ont posé où il est. Gervais N.

Le 11 avril représente un espoir pour toute l’Afrique (Vincent G.)
Le 11 avril marque la consécration du mépris que les occidentaux ont pour les institutions africaines en général et celles de la Côte d’Ivoire en particulier. Aujourd’hui la notion de protection des civils est devenue l’argument fallacieux pour s’ingérer dans les affaires internes des états qu'ils ont rendus faibles en vue d’imposer leur vision qui n'a rien de démocratique et ce, par les armes. Plus terrible a été pour nous tous ici en Côte d'ivoire le refus du verdict des urnes tel qu'annoncé par le Conseil constitutionnel. Certains que la France avait planifié la suite que nous connaissons, Ouattara, Bédié, Djédjé Mady et leurs camarades ont préféré détruire notre bien commun qu'est la Côte d'ivoire. Ils ont consolidé en moi et en beaucoup ici l’idée selon laquelle les présidents Africains sont nommés depuis la France. Dorénavant, les français ne pourront plus nier cela. C'est un fait. Ils nous ont trop humiliés et trop rabaissés. Qu'ils partent de chez nous!!! Un point, un trait, ça suffit leurs foutaises. Inexorablement, ils ont sapé tous les fondements démocratiques de ce pays. Le nouveau partage des biens de la Côte d’Ivoire entre la France et tous les pays pauvres de la cédéao en est l'exemple. L’humiliation du président GBAGBO est certes une mise en garde contre tous les nationalistes africains de la part de la France et de ses alliés.  Cette date du 11 avril 2011 marque un net recul de l’Afrique en matière politique, juridique, judiciaire et économique. Elle sonne comme la mort de la démocratie Ivoirienne chèrement acquise par Laurent GBAGBO, le seul qui a défié Houphouët-Boigny dans son impitoyable répression. Mais aussi ce jour représente un espoir pour toute l’Afrique car il a révélé à la face du monde un digne fils de l’Afrique puis aussi, le visage esclavagiste de la France. Nous savons ce qu'il nous reste à faire pour reconquérir notre liberté. Vincent G.

jeudi 12 avril 2012

Ma lettre au président Laurent GBAGBO

Nul ne peut vous effacer de la mémoire collective ivoirienne


Monsieur le Président,

Plus d'un an après votre départ de la Présidence de la République, sous les bombes de la coalition Franco-onusienne, il m'est impérieux , par respect pour votre combat politique noble, de dresser un bilan de  vos successeurs-sauveurs.Tout de suite, je dirai qu'il est apocalyptique et c'est un euphémisme.L'ombre de votre maestria politique plane constamment sur la Côte d'Ivoire.Nonobstant votre absence, votre nom s'invite, curieusement, dans tous les débats , en tout temps et en tous lieux.La Côte d'Ivoire ne fonctionne que sur vos œuvres réalisées dont les conquistadors contemporains revendiquent malhonnêtement la paternité.Sans vergogne.Vos successeurs n'ont aucune étoffe politique, aucune vision sociétale.Normal, ils ne pensent pas par eux mêmes.Et dire que ces myrmidons politiques vous ont trainé dans la gadoue pendant plus d'une décennie. Votre pays est en réanimation sur tous les plans.Pour autant, ses dignes fils s'activent quotidiennement à lui faire un massage cardiaque pour qu'il ne succombe, tant la volonté des vampires du palais de l'envoyer au cimetière est féroce.Du fond de votre cellule de scheveningen, tenez bon car vous êtes un HOMME.En attendant l'issue du feuilleton judiciaire de la CPI, j'aimerais vous faire partager cette réflexion de Pablo NERUDA qui dit et je cite" Même s'ils arrachent mille fleurs , ils ne seront pas les maîtres du printemps." La Côte d'Ivoire digne vous attend et ne faiblira point.Kephren Neruda

Pronunciamento et rébellion Touareg au Mali-le silence sibyllin de Tiken Jah FAKOLY ou les errements d'un reggaeman

Le mouvement rastafari, le vrai , a pour idéologie la lutte anti impérialiste et le combat contre toutes les formes d'oppressions et de violence d'où qu'elles viennent et de quelle que  nature qu'elles soient.Toutefois, Décider librement d'être le porte étendard des opprimés devient une gageure lorsqu'elle est foncièrement motivée par des besoins alimentaires. Quand je pense à cet individu qui se fait appeler Tiken je suis en proie à un sentiment bâtard qui partage sa substance entre une signification affective et une connotation de compassion pour lui et sa musique aux ordres.Tiken Jah Fakoly reggaeman Ivoirien, avait dès les premières heures de la rébellion armée en Côte d'Ivoire , fait le panégyrique du chaos non sans accuser le régime du Président GBAGBO de tous les péchés d’Israël.Ce pseudo adepte du rastafarisme, qui souvent aime revêtir les habits d'un intellectuel du dimanche, justifiait les atrocités de la rébellion sanguinaire préparée et montée dans son pays d'origine le Mali , par l'apocryphe conception selon laquelle le Président Laurent GBAGBO était un dictateur donc peu enclin aux valeurs démocratiques.Ironie du sort, après le renversement par la junte, le 21 Mars dernier, du Président Amadou Toumani Touré , pourtant son amphitryon, le chanteur "engagé" a donné sa langue à manger au chat.Monsieur Fakoly avez-vous oublié de condamner  ce coup d’État ou avez -vous décidé de porter les oripeaux des putschistes? Dans l'affirmative, osez sans vergogne leur apporter votre indéfectible caution , comme ce fut le cas pour les Néron Ivoiriens.Aussi, je vous rappelle que la rébellion Touareg attend  toujours votre soutien  musical. N'ayez pas peur, car vous aurez , comme prime, des espèces sonnantes et trébuchantes pour la production de votre prochain album. Comme on le voit, cet homme n'a rien compris au message de Tafari Makonnen, le Roi des Rois, le lion conquérant de la tribu de Judée. Non et non, il n'a rien compris. Il est aux antipodes des préceptes rastas.Comme dirait l'autre, le fait d'avoir des longs cheveux ne rend pas sage; chez ce griot de la rébellion, les longs cheveux rendent plutôt criminel...Kephren Neruda

La grande désillusion

Lorsque les militants lobotomisés du Rassemblement Des Républicains (RDR) psalmodiaient comme des mantras que Ouattara étaient un "môgô pissan" (un homme fort) avaient-ils un seul instant imaginé qu'ils tomberaient des nues,  moins d'une année seulement, après l'installation artificielle de leur gourou au pouvoir? Assurément non. Car seuls les bienfaits de l'école , dont ils s'en sont volontairement privés , leur auraient permis , en toute lucidité , de démêler le faux du vrai. Après avoir assisté à la démolition , à brûle pourpoint , de leurs magasins et autres auberges espagnoles sur les trottoirs Abidjanais, ces derniers ont dû rapidement se rendre à l'évidence qu'ils ont été abusés .Trop tard.Comme on fait son lit on se couche dit l'adage.Le kilo de viande qui était de 1.700 F CFA est vendu aujourd'hui à 2.200 F CFA , le casier judiciaire qui était sous l'ère GBAGBO de 2.000 F CFA  s'obtient maintenant à 3.500 F CFA.Et pourtant, "wari fâchê" ( le père de l'argent) avait promis des pluies de milliards. L'eldorADO tout simplement.Un an après les promesses mirobolantes et prudhommesques, le constat est amer: la Côte d'Ivoire est dans un état d'appauvrissement ahurissant .L'impéritie du plus grand chercher d'or de la planète inquiète et surprend plus d'un observateur avisé de la politique Ivoirienne. Mais que se passe t-il ? Qu'est-ce qui n'a pas marché? s'interrogera t-on trivialement à Abobo.A la vérité, il y a un abîme entre la gestion d'un État et celle d'une gare routière d'Adjamé. Aux yeux des Ivoiriens qui refusaient de voir, tout paraît limpide aujourd'hui.Non, Alassane Ouattara ne fera pas pleuvoir des pluies de milliards en Eburnie. Il ne le peut pas.Pour l'heure, la misère érode la société Ivoirienne ....en attendant le mirage PPTE.Kephren Neruda 

lundi 9 avril 2012

La Côte d'Ivoire d'aujourd'hui et les droits des hommes


Il n’y a pas de droit sans société, il n’existe pas de société sans droit. En principe. Car malheureusement, il existe des sociétés sevrées des lumières de la science juridique et la Côte d’ivoire actuelle en est une illustration tristement parfaite. Depuis l’installation du consul honoraire d’Abidjan par la coalition franco-onusienne, la Côte d’ivoire va à vau-l’eau. La loi fondamentale est quotidiennement bafouée par celui qui fait office de président et par ceux qui se réclament de lui. Tous les instruments pertinents de protection des droits de l’homme ne servent que de paillasson au pouvoir d’Abidjan. Dresser la liste exhaustive des droits piétinés par le régime Ouattara est un défi colossal. Pour autant, par devoir moral et en mémoire des nombreuses victimes, il me paraît impérieux de détailler certaines violations du droit qui font aujourd'hui de notre pays une dictature dans son acception la plus abjecte. Le droit constitue la trame des rapports sociaux. Toutefois, force est de constater que jamais les libertés fondamentales n’ont été autant flagellées depuis l’avènement artificiel de Ouattara au sommet de l’exécutif ivoirien. Or, il ressort des dispositions de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 que : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » En Eburnie, la liberté d’expression est assidûment comprimée. Et les exemples ne manquent pas en la matière. Ousmane Sy Savané, directeur de publication du groupe Olympe (société éditrice du quotidien Le Temps) est toujours détenu dans les locaux de la DST. Plus d’une fois, les journaux pro-Gbagbo ont été suspendus pour des raisons plus que fallacieuses, alors que les organes de presse favorables au pouvoir n'ont encore jamais été inquiétés. De plus, la liberté de réunion n’est désormais plus qu’une vue de l’esprit, surtout quand les personnes qui se rassemblent ne se cachent pas d'appartenir à l'opposition. Tous les meetings du Front Populaire Ivoirien ont ainsi systématiquement eu droit à la réponse naturelle du pouvoir, celle du sang. Passons sur les intimidations, menaces, enlèvements et exactions massives d’innocents. Et que dire du nouveau délit trouvé par le ministre de la justice, devenu Premier Ministrequi a osé justifier l’arrestation et la détention de Michel GBAGBO par le seul fait de sa filiation avec Laurent GBAGBO ?  
Comme nous venons de le voir, la liberté d'opinion et d'expression est sévèrement mise à mal en Côte d’ivoire, mais plus grave, la vie est considérée par le régime en place comme une chose dont l'importance est toute relative. Les tueries massives perpétrées quotidiennement, et exclusivement parmi les populations qui n'appartiennent pas à la même ethnie que lui par les milices de Ouattara ont fait l’objet d’une kyrielle de rapports d’organisation de défense des droits de l’homme. Celui dressé par Human Rights Watch sur les massacres des populations Wê de Duékoué est sans ambages. Suivant un extrait du rapport accablant de cette ONG « une femme de Bakouli près de Toulepleu a indiqué que les forces pro-Ouattara l’ont violée devant ses enfants, puis ont tiré sur son mari qui tentait de s’interposer ». C'est sans commentaire. Et pourtant, avec la bénédiction d'Abidjan, comme si cela ne suffisait pas, pas un seul jour ne passe sans que les forces rebelles, en toute impunité, ne transgressent les droits les plus élémentaires des citoyens ivoiriens. Cette accumulation d'exactions a poussé l’évêque de Yamoussoukro à dire qu’ «aujourd’hui, on tue dans notre pays comme on égorge son poulet». Le secrétaire général  du RDR, Amadou Soumahoro lui a malheureusement donné raison en affirmant,  le 18 Mars 2012 à Daloa, que «tous ceux qui s’opposeront à Ouattara iront au cimetière». Cet appel ouvert au meurtre a eu un écho favorable auprès de ses militants lobotomisés. Dans la foulée, à Yopougon, trois personnes ont été tuées. Sans la moindre réaction des autorités judiciaires ivoiriennes. 
Sous peine de se rendre complice du génocide intellectuel en cours en Côte d’ivoire, on ne saurait ignorer, au rang des droits bafoués, celui fondamental du droit à l'éducation. En Côte d’Ivoire, c’est plutôt le devoir à l’ignorance qui a pignon sur rue. La fermeture de l'université de Cocody a littéralement clochardisé plus de soixante-dix mille jeunes ivoiriens déjà éprouvés par dix années d’errance pédagogique. La manoeuvre est pernicieuse. Le pouvoir en place sacrifie de cette manière une génération entière d'étudiants en muselant la stimulation intellectuelle nécessaire au développement économique, politique et social d'un pays. Cette fermeture de l'université de Cocody (le campus de Bouaké restant curieusement ouvert) répond également à un souci de vengeance  du nouveau pouvoir dans la mesure où "Laurent Gbagbo a obtenu  soixante-sept pour cent des suffrages des étudiants" comme l'a affirmé l'universitaire Michel Galy, au cours d'une conférence tenue le 15 mars dernier à Abidjan.
A la longue liste des droits enfreints viennent s’ajouter les licenciements abusifs sur fond de rattrapage ethnique. Qui n’a pas été meurtri de voir des femmes et des hommes de la Présidence,  de la Sotra, de la RTI, des ports autonomes d’Abidjan et de San Pedro venir grossir le nombre des chômeurs ? Au mépris de leurs droits légitimes. Il ressort ostensiblement qu’en Côte d’ivoire, la Constitution, garante des libertés fondamentales a été foulée aux pieds par le pouvoir avec la complicité cynique des champions du monde de la démocratie que sont les pays occidentaux. Entre l’enclume de la haine et le marteau du rattrapage ethnique, la Côte d'ivoire d'après-11 Avril 2011 a tout, sauf les attributs d’un État de droit. Sous Ouattara, dont la férocité n'a pas d'égal, le droit qui devrait s’inscrire dans une logique de pacification des relations sociales se loge plutôt dans une dynamique de fracture sociale. Quel type de société devrions-nous espérer quand des rebelles sanguinaires venus du nord et de la sous-région sahélienne sont considérés comme des « sauveurs » par le procureur de la république, censé être le garant des intérêts de la société ? Absolument rien. Dans la Côte d’ivoire d’aujourd’hui, le droit de chacun est soumis au bon vouloir du pouvoir en place. Adieu démocratie, adieu libertés... Pour combien de temps ? Kephren Neruda