jeudi 28 février 2013

La Côte d'Ivoire à l'épreuve du terrorisme juridique




Tia KONE ,  ce terroriste a tué le droit
Considérant que la perte des avantages liés à mon ancienne fonction de Président de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire me cause un grave préjudice financier; considérant que la faim chasse le loup hors du bois; considérant que pour s’attirer les faveurs du Dramanistan, la profanation du temple de Thémis devient un droit et; que le piétinement des principes de droit constitue également un moyen imparable de participer aux agapes. Moi, Tia Koné déclare que: "aucun candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2000 n’était de nationalité ivoirienne". Tels sont, imagés et ironiques, les motifs du nouvel arrêt rendu par le sieur Tia Koné. En revanche, il est vrai que les revirements spectaculaires des juristes ivoiriens troublent plus d'un dans la population et parmi le personnel judiaire qui s'accroche encore à la vérité des faits. Selon les dernières incantations risibles de Tia Koné, les candidats à l'élection présidentielle ivoirienne de l'an 2000 étaient tous de nationalité étrangère. Pis, d'après lui, ils seraient de nationalité "douteuse". Le professeur Paul Yao N’dré avait donné ce ton teinté d'un crétinisme à faire frémir un troupeau d'ânes. Le seul président d’un conseil constitutionnel à s'être dédit en un laps de temps très court a fait des émules au bord de la lagune Ebrié. "On a tous été envoûtés", avait débité Yao Paul N'dré, supervisé par l'ambassadeur de France à Abidjan et escorté par les militaires français de la force occupante lors de la cérémonie-superchérie d’investiture de Dramane Ouattara. Un autre de nos juristes du dimanche, le nommé Cissé Bacongo, a dit au cours d’un débat politique sur le plateau de la Rti que, la loi n’est jamais rétroactive. Pour défendre tout ce qui est indéfendable et s'introduire sous les ors dérobés de la république, les juristes ivoiriens ont remisé au placard tous les acquis du droit. Aussi incroyable que cela paraisse, les études de sciences juridiques qui méritent respect et considération sont devenues des serpillères en Côte d'ivoire. La plupart de ceux qui doivent faire respecter les lois dans notre pays sont devenus les ennemis de ces lois-là, créant par la même occasion un nouveau terrorisme sur notre sol. Le vrai juriste, éduqué à l'université dans la recherche de la vérité et contribuer à la pacification de la société en condamnant ceux qui doivent l'être, est-il une espèce en voie de disparition sur nos terres? C'est une effrayante réalité que de voir Tia Koné et sa bande se perdre dans des gesticulations pour le moins désinvoltes. Le droit, dit-on, constitue la trame des rapports humains. Ce à quoi nous assistons dans notre pays est tout le contraire. Nos juristes sont en train de terroriser le droit dans l'esprit et dans la lettre. Ils sont en train de jeter l’opprobre sur cette profession. Romain Francis Vangah Wodié, constitutionnaliste en manque de repères n'a-t-il pas renié la vérité pour s'afficher avec les rebelles qui détruisaient la société ivoirienne? Le goût de l'argent facile avait frappé à la porte de celui auquel beaucoup d'étudiants en droit se référaient. D'aucuns ont usurpé des fauteuils en Côte d'ivoire. Nos hommes qui devaient dire le droit en les remettant à leur place initiale sont allés au coffre-fort national à leurs côtés. S’il est vrai qu’il n’existe pas encore dans nos villes et villages des hommes enturbannés et  à la longue barbe qui posent des bombes puis qui coupent les mains des voleurs sur la place publique, il n’en demeure pas moins qu’il y a une race de terroristes en costume-cravate qui travaille inlassablement à la chute du droit dans notre pays. Kephren Neruda


Francis WODIE, un cas d'école du terrorisme alimentaire


 Yao NDRE, cet homme est dangereux







lundi 25 février 2013

"Gbagbophobie" au sommet du Dramanistan et à la CPI"




"La liberté est la règle, la restriction de police l'exception", cette formule du commissaire du gouvernement Corneille dans l’arrêt Baldy, fait appel à tous les principes fondamentaux d'une société libre et démocratique. En inversant cette formule, toute société bascule dans l'autoritarisme et la dictature. Dramane Alassane Ouattara qui ne sait pas grand-chose de l'économie dont il se revendique un bon connaisseur l’a magistralement appliqué ; désormais, en terre d’Eburnie. La restriction de police est la règle, et la liberté l’exception. Plus que jamais, la Côte d’ivoire est coincée dans l’étau d’une dictature extra-large depuis l’assassinat, le 11 Avril 2011, de sa jeune démocratie. Le meeting violemment réprimé de la jeunesse du Front Populaire Ivoirien (Jfpi) l’année passée à Yopougon, n’a décidément pas mis le holà à la soif inextinguible de sang de Ouattara et de ses nervis. Le 16 février 2013 dernier, en vue d’exiger la libération de Laurent Gbagbo illégalement détenu à la CPI, Justin Koua et ses camarades de la Jfpi ont projeté une grande manifestation à la mythique place Cp1. Sans surprise, cette manifestation a été interdite par un arrêté municipal du «maire» de la ladite commune. Un arrêté d’autant plus inique que son auteur n’a aucune légitimité car il n’est pas le produit d’une élection mais plutôt celui d’une nomination. Et lorsque dans un pays, des maires sont nommés, c'est qu'il y a pas d'état de droit. A titre de pédagogie, j’invite l’édile de Yopougon nommé par le loubard-ministre Hamed Bakayoko, à consulter la jurisprudence Benjamin (CE 19 Mai 1933), fondatrice de la liberté de réunion en France, pour mieux cerner ses prérogatives en matière de police administrative. Pourquoi faire appel à une jurisprudence française alors que nous sommes en principe sur le sol ivoirien? C'est aussi simple que cela. Nos contempteurs français qui nous assiègent depuis des siècles, disent que leur larbin Dramane Ouattara est un démocrate; dès lors il s'avère nécessaire, une fois de plus, de leur rappeler que la liberté de rassemblement qui est un fondement de la démocratie chez eux doit l'être aussi chez nous. Suivant l’arrêt Benjamin, une manifestation ne peut être annulée qu’à la réunion cumulative de deux conditions, à savoir la menace de troubles graves à l’ordre public et l’absence des moyens de police pour le maintien de cet ordre. Tout d’abord, les risques de troubles à l’ordre public allégués par le maire pour proscrire cette réunion n’existaient que dans son imagination. Le but de la manifestation était simplement de dénoncer l’impunité avec laquelle Ouattara et sa suite agissent en Côte d’ivoire. Les motivations de l’interdiction de ce rassemblement sont purement politiques et non juridiques. Les satrapes ont le déguisement laid et le mensonge comme manteau. Le Monsieur du rattrapage ethnique ne connaît certes pas les ressorts de l’arrêt Benjamin, brandit à tout va par les français qui ne sont respectueux des droits des hommes que quand ceux-ci sont des blancs. Dès lors, que ce sadique qu'il est, quitte notre fauteuil qui n'est  pas un banc, dixit Gbagbo. Bref! De quoi Dramane et ses griots ont-ils réellement peur ? Pourquoi craindre le Fpi, parti qui, selon eux, est minoritaire en Côte d'ivoire? Pourquoi cette hantise d’un parti qu'ils ont eux-mêmes purgé de ses cadres les plus représentatifs? Se sont-ils rendu compte sur le tard que la Côte d'ivoire, dans sa grande majorité, est acquise aux thèses du FPI? L’arrivée au pouvoir du représentant spécial de la communauté internationale n’est pas le fruit d’une élection mais bien le résultat d’une lutte armée menée par une coalition franco-onusienne. Le gouvernement issu de ce pouvoir, se sachant illégitime, craint par conséquent les manifestations et toutes les pratiques démocratiques dans leur ensemble. Dramane petit-boulon, bien qu’étant dans les petits papiers de la France tortionnaire de l'Afrique, a peur de Laurent Gbagbo et de tous ceux qui se réclament de lui. Le dictateur de la lagune Ebrié a peur du tournevis du FPI qui peut le dévisser à tout moment car ce parti sait ce qu'est la lutte politique. Ses membres et ses sympathisants savent descendre dans l’arène et combattre; ils sont instruits et ils ont une connaissance approfondie de la chose politique. L’ombre et la force de ce parti planent toujours sur la vie publique de la Côte d’ivoire. Que la France et Fatou Bensouda leur alliée le veuillent ou pas, c'est la réalité du terrain. Les errements et les mensonges du tribunal où siège cette dame Gambienne sont une honte pour l'humanité. En imputant à Laurent Gbagbo tous les torts du monde, la France et ses relais Africains ne finiront-ils pas par dire que le fondateur du FPI est à l'origine de la démission de Benoit XVI chez qui Dramane Ouattara et Nouvian Dominique sont allés chercher la quiétude au cours de leurs crimes permanents? Le préfet plénipotentiaire de la France à Abidjan est effectivement un accident de l'humanité autant que son mentor Sarkozy est un accident de quelques spermatozoïdes. En tout état de cause, le peuple ivoirien est conscient que la lutte contre ses tortionnaires doit se faire. A Ouattara et à toutes ses caisses de résonance, il est bon de signifier que la réconciliation ivoirienne commence par le respect du droit de manifester, du droit à la différence d’opinion et de la liberté de parole. Aussi, les Ivoiriens n’attendront pas l'autorisation de quelques illégitimes et d'esclavagistes en quête d'adrénaline pour arracher leurs libertés confisquées. La place Cp1 de Yopougon connaît ses propriétaires que nous sommes. Cette place sonnera tôt ou tard le glas de l'injustice qui nous est faite. Kephren Neruda.

Les SS Frci, avec  l'appui des soldats Onusiens,
ont encore violemment réprimé le meeting de la Jfi

mercredi 13 février 2013

Les despotes aiment à instrumentaliser le football



Benito Mussolini a été le premier, par le biais des chemises noires,
 à instrumentaliser le sport à des fins politiques

 Dramane Ouattara, malheureusement, n' a pu se servir du football 
pour étouffer la  misère dans lequel il a plongé le peuple ivoirien



De l'Europe à l'Amérique latine en passant par l’Afrique, les dictateurs ont toujours instrumentalisé les sports de masse comme étandards. Pour camoufler ou ensevelir les questions sociales; pour mystifier puis maintenir les populations dans un océan de pauvreté, ils ont trouvé la parade. Benito Mussolini, Adolf Hitler et Francisco Franco qui étaient des européens bon teint ont utilisé avec montruosité le ballon rond comme arme de propagande. En Afrique, le football est le sport roi, le cache-misère puis l'opium de nos peuples livrés à tous ces bandits qui gouvernent avec la baïonnette. De sport, le football est devenu le seul programme politique de ces messieurs sans épaisseur, sans étoffe, sans intellect et sans imgination aucune. En Côte d’Ivoire, notre Dramane Ouattara la solution-qui-ne-viendra-jamais est un adepte des mauvais tacles. D'ailleurs, implicitement, il a reconnu ses incapacités en affirmant que l'argent ne circule plus dans notre pays. En revanche, il a voulu se refugier derrière Didier Drogba et ses coéquipiers pour nous abreuver de ses mensonges réguliers. Malheureusement pour lui, le duplicata douloureux de la Can 2012 est passé par là. L’effet qu'il recherchait pour masquer les résultats pathétiques de son mandat onusien n'est pas venu. Dramane Ouattara a certainement coulé encore ses larmes de crocodile comme il le fit au coup de sifflet final lors de la finale de l'année dernière face aux valeureux Zambiens. De toute façon, Hitler a bien pleuré lorsque les exploits de Jesse Owens l'ont empêché de vociférer ses inepties habituelles. Nous aimons tous le sport et nous aurions voulu que nos éléphants aillent jusqu'au bout en nous rapportant le trophée, mais à quelque chose malheur est bon, dixit le dicton. Notre quotidien fait d'outrages divers, de coupure d'électricité et d'eau, d'emprisonnement pour un oui ou pour un non ne doit être oublié sur l'autel d'un éventuel exploit sportif. Les trophées transformés en programmes politiques n'ont jamais fait oublier la faim, la soif et le manque d'infrastructures. La logique veut que nous mangions d'abord avant d'aller applaudir nos athlètes. Houphouët-Boigny qui était aussi un dictateur l'a résumé en disant que celui qui a faim n'est pas libre. ADO le chef du rattrapage ethnique qui fait la promotion des artistes américains devrait plutôt chercher à se reconvertir en manager musical et laisser la place qu'il a volée un jour de coup d'état. Erich Honecker, un des pères du mur de Berlin avait l'habitude de dire que : "Le sport n’est pas un but en soi, il est un moyen d’atteindre d’autres buts (politiques, bien entendu)." En toute sérénité, Dramane Ouattara attendait le trophée sur les bords de la lagune Ebrié. Il voulait se l'accaparer pour faire le paon, les Nigerians lui ont rabattu le caquet. S'il y a eu échec de nos pachydermes, c'est de sa faute parce que nos joueurs n'ont plus la tête au football quand ils portent le maillot national. Leurs familles souffrent autant que toute la population qui n'entre pas dans les petits papiers du rattrapage. Voilà la réalité mon cher ADO. En voulant à tout prix se servir d’un résultat sportif pour donner du crédit à son régime sanguinaire, ADO s'est encore trompé. Les hagiographes du faux archiduc "Alexandre de Kong" qui n’attendaient que le trophée continental pour crier à la dimension divine de leur mentor ont vite fait de ranger djembés et stylos. Tout rêve est permis, même celui de parler sans rien dire de bon. L'émergence de notre football n'est pas pour demain car, ce sport que nous aimons est aussi miné par les divisions que Ouattra a fabriquées dans notre pays. Heureusement pour nous, le baobab du football n’a pu cacher la forêt de tous les problèmes sociaux qui fourmillent actuellement en Côte d’Ivoire. Kephren Neruda











jeudi 7 février 2013

Grève à tous les étages, le gars Dramane Ouattara est nu

Le Dramanistan a atteint ses limites. Sans idées, sans esprit clair, ce clan qui s'est enfermé dans des délits et crimes divers sombre à vue d'oeil. Le menteur congénital qu'est Ouattara Alassane Dramane avait été démasqué clairement parce qu' il avait des postures de mafieux. Le voilà pris encore la main dans un autre sac du banditisme en col gris. Cette fois-ci, Dramane vend à vil prix les terres arables de ceux de nos compatriotes du nord de la côte d'ivoire. Jadis, il s'était autoproclamé le défenseur de ceux-ci en envoyant certains de leurs enfants dans une rébellion qui a vu cette partie de la Côte d'ivoire réculer de plusieurs décennies. Aujourd'hui, il est le premier bourreau des gens du nord, après l'avoir été des personnes d'autres régions. Dramane n'a pas de solutions. Dramane est donc devenu vendeur des terres d'autrui. Ce sous-administrateur, le docteur-la-mort qui confond les lucioles de nos nuits africaines et les guirlandes de Noël, est nu. Même les footballeurs sur lesquels il a compté, dans l'espoir d'une récupération politique, sont revenus bredouilles de leur villégiature sud-africaine. Vaincus par des compétiteurs plus réalistes qui ont fait circuler et fait travailler le ballon. Et lorsque le ballon circule, automatiquement, il finit pas faire mouche et travailler dans les filets de l'adversaire. C'est un peu comme l'argent, il doit circuler, il doit être visible quand il travaille. Demandez aux boutiquiers mauritaniens ou bien aux vendeuses du marché d'Adjamé, ils le savent bien. Le C.V du FMI ne fait peur qu'à des ignares. En effet, que vaut un CV entaché d'incompétence et de sang humain ? Rien du tout. Au début des années 90, un célèbre chanteur de reggae ivoirien a ironisé en affirmant à propos du dictateur Félix Houphouët-Boigny que son cul était dehors. C'est au tour du popotin de Dramane d'être dehors. Le fils sprituel de Adolf Hitler a les fesses qui sont à l'air. Plus que jamais, les fonctionnaires, les enseignants, les ingénieurs, les médecins sont de sortie. Il grondent. En gros, tout le pays gronde. Seuls les masochistes proches de Konan Bédié n'ont pas encore compris. C'est vrai que Nzuéba ne comprendra jamais rien, vu son âge. Sa chute de 1999 est pourtant dans toutes les mémoires, sauf dans la sienne. Bouteille de liqueur en mains, il était le seul à se voir beau jusqu'à ce que les premiers rebelles de Dramane le renvoient à ses chères bouteilles en cette fin d'année 1999. Bref ! Soyons sérieux. C'est quoi cette réconciliation dont certains parlent encore dans notre pays ? N'est-ce pas une autre imposture ? C'est quoi ces intellectuels du dimanche qui veulent prendre les ivoiriens pour plus bêtes qu'ils ne le sont ? Est-ce que le fait de rouler les mécaniques sur les plateaux d'une télévision pirate fait de l'éventuel intervenant un intellectuel ? Le dernier intellectuel ivoirien est mort, il s'appelait Harris Memel Fotê. C'était un penseur, un vrai. Les autres sont tous des rigolos qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas. Et aussi, c'est quoi ces faux dévots qui pullulent dans notre pays, qui se disent prophètes, qui mentent comme des arracheurs de dents, qui escroquent des pauvres gens à longueur de journée ? C'est quoi cette folie messianique qui nous a conduit dans l'impasse ? Et ce en l’espace d’une génération. Soyons réalistes, le docteur du FMI est nu, tout à fait nu. Son cul est dehors. Aujourd'hui, il y a drap! Néanmoins, pour que le poulet se mette à courir, il faudrait qu'en bas soit chaud, disait toujours notre ami chanteur de reaggae, de façon imagée. Le reniement de soi caractérise le peuple ivoirien. C’est un constat. Le messianisme bête perturbe notre présent et risque de condamner notre avenir si nous ne l'interrompons pas. Enfin, il est temps que nous tuons le vieil homme et le couard qui sont en nous. C’est à ce prix et seulement à lui seul que nous pourrons sortir de l’abîme actuel. Kephren Neruda










vendredi 1 février 2013

Le bien et le mal dans la société ivoirienne d'aujourd'hui

Comme Maxime, beaucoup d’enfants ne font guère la différence entre le bien et le mal.Puisse Kandia Camara leur apporter des réponses précises.

Oncle, qu’est ce que le Bien, qu’est-ce que le Mal? Ces questions philosophiques émanent de mon neveu Maxime. Il est élève en cours moyen deuxième année, dans les écoles ivoiriennes "kandiatisées" par Kandia Camara, la broyeuse de la langue française que nous sommes censés parler et écrire dans nos administrations ivoiriennes. Avec franchise, j'avoue que j'ai eu un grand mal à lui apporter des réponses précises. Plus tard dans la journée, Maxime m'a dit ceci: « ...ma maîtresse nous a demandé en cours de classer les verbes aider, tuer, étudier, voler, frapper, mentir, se laver en deux groupes : d’un côté les verbes positifs et de l’autre les verbes négatifs » me rapporte t-il. Et qu’as-tu répondu, lui ai-je demandé? «...Oncle, selon moi, tous ces verbes sont positifs car ils permettent de réussir» m'a-t-il dit, naïvement. Cette réponse m’a pratiquement scié. Il est vrai qu’il n'y a pas de réponse toute faite à la question de savoir où est le bien et où est le mal. La question du bien et du mal projette directement à chaque individu sa propre image et met en lumière l’usage qu’il fait de sa liberté d'aller, de venir, d'agir puis de faire. Personne d’autre que nous-mêmes ne peut en juger, hormis les faits délictieux qui sont du ressort de la justice, lorsque celle-ci dit le droit, rien que le droit. J’aurais pu être à l’aise en allant éclairer mon neveu sur ces deux notions, si et seulement si, tous les fondements normaux de la société n’avaient pas été renversés par des aventuriers sanguinaires de la rébellion ouattarienne. Dans la Côte d’ivoire actuelle, y a-t-il fondamentalement une différence entre le bien et le mal? Pour Maxime qui n'a vu que la cohorte de rebelles depuis sa naissance, le fait de tuer, de voler et de frapper sans raison valable permet de prospérer. Le pauvre, il a vu Wattao et Soro Guillaume se gargariser d'avoir un statut social. Il a entendu  quelque part que Alain lobognon, un obscur illettré  est devenu ministre après avoir tué et égorgé des personnes innocentes. Il a encore sans doute entendu ce même alain Lobognon traiter les fonctionnaires ivoiriens de cancres. Le monde à l'envers, en somme. Selon mon neveu qui n'a pas encore 12 ans, à quoi cela sert-il donc se triturer les méninges pour obtenir des diplômes alors qu’il suffit d’acheter une arme, de  tirer en l’air, de prendre en otage des personnes puis une région pour se voir ouvrir les portes de la présidence  et de toutes les chancelleries du monde ? Comme Maxime, beaucoup d’enfants  et une grande majorité d'adultes ont perdu pied en Côte d'ivoire depuis que l'obscurantisme s'est invité au bal de nos administrations. La différence entre le bien et le mal n'existant plus sous le ciel ivoirien depuis votre joute rebelle, je demande à Kandia Camara, dame cacique de la rébellion de répondre à ma place à mon neveu qui n'en démord pas. En attendant, chère madame, recevez mes salutations "kandiatiques". A moins que vous vouliez une "capturation" pure et simple de mon neveu.  Kephren Neruda