lundi 25 février 2013

"Gbagbophobie" au sommet du Dramanistan et à la CPI"




"La liberté est la règle, la restriction de police l'exception", cette formule du commissaire du gouvernement Corneille dans l’arrêt Baldy, fait appel à tous les principes fondamentaux d'une société libre et démocratique. En inversant cette formule, toute société bascule dans l'autoritarisme et la dictature. Dramane Alassane Ouattara qui ne sait pas grand-chose de l'économie dont il se revendique un bon connaisseur l’a magistralement appliqué ; désormais, en terre d’Eburnie. La restriction de police est la règle, et la liberté l’exception. Plus que jamais, la Côte d’ivoire est coincée dans l’étau d’une dictature extra-large depuis l’assassinat, le 11 Avril 2011, de sa jeune démocratie. Le meeting violemment réprimé de la jeunesse du Front Populaire Ivoirien (Jfpi) l’année passée à Yopougon, n’a décidément pas mis le holà à la soif inextinguible de sang de Ouattara et de ses nervis. Le 16 février 2013 dernier, en vue d’exiger la libération de Laurent Gbagbo illégalement détenu à la CPI, Justin Koua et ses camarades de la Jfpi ont projeté une grande manifestation à la mythique place Cp1. Sans surprise, cette manifestation a été interdite par un arrêté municipal du «maire» de la ladite commune. Un arrêté d’autant plus inique que son auteur n’a aucune légitimité car il n’est pas le produit d’une élection mais plutôt celui d’une nomination. Et lorsque dans un pays, des maires sont nommés, c'est qu'il y a pas d'état de droit. A titre de pédagogie, j’invite l’édile de Yopougon nommé par le loubard-ministre Hamed Bakayoko, à consulter la jurisprudence Benjamin (CE 19 Mai 1933), fondatrice de la liberté de réunion en France, pour mieux cerner ses prérogatives en matière de police administrative. Pourquoi faire appel à une jurisprudence française alors que nous sommes en principe sur le sol ivoirien? C'est aussi simple que cela. Nos contempteurs français qui nous assiègent depuis des siècles, disent que leur larbin Dramane Ouattara est un démocrate; dès lors il s'avère nécessaire, une fois de plus, de leur rappeler que la liberté de rassemblement qui est un fondement de la démocratie chez eux doit l'être aussi chez nous. Suivant l’arrêt Benjamin, une manifestation ne peut être annulée qu’à la réunion cumulative de deux conditions, à savoir la menace de troubles graves à l’ordre public et l’absence des moyens de police pour le maintien de cet ordre. Tout d’abord, les risques de troubles à l’ordre public allégués par le maire pour proscrire cette réunion n’existaient que dans son imagination. Le but de la manifestation était simplement de dénoncer l’impunité avec laquelle Ouattara et sa suite agissent en Côte d’ivoire. Les motivations de l’interdiction de ce rassemblement sont purement politiques et non juridiques. Les satrapes ont le déguisement laid et le mensonge comme manteau. Le Monsieur du rattrapage ethnique ne connaît certes pas les ressorts de l’arrêt Benjamin, brandit à tout va par les français qui ne sont respectueux des droits des hommes que quand ceux-ci sont des blancs. Dès lors, que ce sadique qu'il est, quitte notre fauteuil qui n'est  pas un banc, dixit Gbagbo. Bref! De quoi Dramane et ses griots ont-ils réellement peur ? Pourquoi craindre le Fpi, parti qui, selon eux, est minoritaire en Côte d'ivoire? Pourquoi cette hantise d’un parti qu'ils ont eux-mêmes purgé de ses cadres les plus représentatifs? Se sont-ils rendu compte sur le tard que la Côte d'ivoire, dans sa grande majorité, est acquise aux thèses du FPI? L’arrivée au pouvoir du représentant spécial de la communauté internationale n’est pas le fruit d’une élection mais bien le résultat d’une lutte armée menée par une coalition franco-onusienne. Le gouvernement issu de ce pouvoir, se sachant illégitime, craint par conséquent les manifestations et toutes les pratiques démocratiques dans leur ensemble. Dramane petit-boulon, bien qu’étant dans les petits papiers de la France tortionnaire de l'Afrique, a peur de Laurent Gbagbo et de tous ceux qui se réclament de lui. Le dictateur de la lagune Ebrié a peur du tournevis du FPI qui peut le dévisser à tout moment car ce parti sait ce qu'est la lutte politique. Ses membres et ses sympathisants savent descendre dans l’arène et combattre; ils sont instruits et ils ont une connaissance approfondie de la chose politique. L’ombre et la force de ce parti planent toujours sur la vie publique de la Côte d’ivoire. Que la France et Fatou Bensouda leur alliée le veuillent ou pas, c'est la réalité du terrain. Les errements et les mensonges du tribunal où siège cette dame Gambienne sont une honte pour l'humanité. En imputant à Laurent Gbagbo tous les torts du monde, la France et ses relais Africains ne finiront-ils pas par dire que le fondateur du FPI est à l'origine de la démission de Benoit XVI chez qui Dramane Ouattara et Nouvian Dominique sont allés chercher la quiétude au cours de leurs crimes permanents? Le préfet plénipotentiaire de la France à Abidjan est effectivement un accident de l'humanité autant que son mentor Sarkozy est un accident de quelques spermatozoïdes. En tout état de cause, le peuple ivoirien est conscient que la lutte contre ses tortionnaires doit se faire. A Ouattara et à toutes ses caisses de résonance, il est bon de signifier que la réconciliation ivoirienne commence par le respect du droit de manifester, du droit à la différence d’opinion et de la liberté de parole. Aussi, les Ivoiriens n’attendront pas l'autorisation de quelques illégitimes et d'esclavagistes en quête d'adrénaline pour arracher leurs libertés confisquées. La place Cp1 de Yopougon connaît ses propriétaires que nous sommes. Cette place sonnera tôt ou tard le glas de l'injustice qui nous est faite. Kephren Neruda.

Les SS Frci, avec  l'appui des soldats Onusiens,
ont encore violemment réprimé le meeting de la Jfi

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