vendredi 1 février 2013

Le bien et le mal dans la société ivoirienne d'aujourd'hui

Comme Maxime, beaucoup d’enfants ne font guère la différence entre le bien et le mal.Puisse Kandia Camara leur apporter des réponses précises.

Oncle, qu’est ce que le Bien, qu’est-ce que le Mal? Ces questions philosophiques émanent de mon neveu Maxime. Il est élève en cours moyen deuxième année, dans les écoles ivoiriennes "kandiatisées" par Kandia Camara, la broyeuse de la langue française que nous sommes censés parler et écrire dans nos administrations ivoiriennes. Avec franchise, j'avoue que j'ai eu un grand mal à lui apporter des réponses précises. Plus tard dans la journée, Maxime m'a dit ceci: « ...ma maîtresse nous a demandé en cours de classer les verbes aider, tuer, étudier, voler, frapper, mentir, se laver en deux groupes : d’un côté les verbes positifs et de l’autre les verbes négatifs » me rapporte t-il. Et qu’as-tu répondu, lui ai-je demandé? «...Oncle, selon moi, tous ces verbes sont positifs car ils permettent de réussir» m'a-t-il dit, naïvement. Cette réponse m’a pratiquement scié. Il est vrai qu’il n'y a pas de réponse toute faite à la question de savoir où est le bien et où est le mal. La question du bien et du mal projette directement à chaque individu sa propre image et met en lumière l’usage qu’il fait de sa liberté d'aller, de venir, d'agir puis de faire. Personne d’autre que nous-mêmes ne peut en juger, hormis les faits délictieux qui sont du ressort de la justice, lorsque celle-ci dit le droit, rien que le droit. J’aurais pu être à l’aise en allant éclairer mon neveu sur ces deux notions, si et seulement si, tous les fondements normaux de la société n’avaient pas été renversés par des aventuriers sanguinaires de la rébellion ouattarienne. Dans la Côte d’ivoire actuelle, y a-t-il fondamentalement une différence entre le bien et le mal? Pour Maxime qui n'a vu que la cohorte de rebelles depuis sa naissance, le fait de tuer, de voler et de frapper sans raison valable permet de prospérer. Le pauvre, il a vu Wattao et Soro Guillaume se gargariser d'avoir un statut social. Il a entendu  quelque part que Alain lobognon, un obscur illettré  est devenu ministre après avoir tué et égorgé des personnes innocentes. Il a encore sans doute entendu ce même alain Lobognon traiter les fonctionnaires ivoiriens de cancres. Le monde à l'envers, en somme. Selon mon neveu qui n'a pas encore 12 ans, à quoi cela sert-il donc se triturer les méninges pour obtenir des diplômes alors qu’il suffit d’acheter une arme, de  tirer en l’air, de prendre en otage des personnes puis une région pour se voir ouvrir les portes de la présidence  et de toutes les chancelleries du monde ? Comme Maxime, beaucoup d’enfants  et une grande majorité d'adultes ont perdu pied en Côte d'ivoire depuis que l'obscurantisme s'est invité au bal de nos administrations. La différence entre le bien et le mal n'existant plus sous le ciel ivoirien depuis votre joute rebelle, je demande à Kandia Camara, dame cacique de la rébellion de répondre à ma place à mon neveu qui n'en démord pas. En attendant, chère madame, recevez mes salutations "kandiatiques". A moins que vous vouliez une "capturation" pure et simple de mon neveu.  Kephren Neruda

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire