vendredi 9 mars 2012

Nos droits, nos devoirs face au diktat de la françafrique (1)









1960, la quasi-totalité des colonies françaises d'Afrique accèdent à la souveraineté. Six décennies ont passé. Nonobstant d’incalculables ressources humaines et naturelles (agricoles, énergétiques, minières), les indicateurs socio-économiques du continent africain n’ont pas évolué positivement. Les vingt derniers rangs (sur 177 pays) dans le classement de l’indice de développement humain établi par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sont occupés par des pays d’Afrique subsaharienne. Quelle incongruité ! Incontestablement, la principale cause de ce tableau anxiogène réside dans la mise en pratique, par les valets françafricains locaux, d’une politique d’asservissement et d’exploitation de leurs propres populations. Cette nébuleuse mafieuse regroupant la France et ses anciennes colonies africaines  est une boîte de pandore. Ses méthodes éprouvées et crapuleuses  d'auto-protection, puis de soutien  tout azimuts  à ses membres me font penser à celles de la Camorra italienne  durant son apogée,  c'est ce  qui, exactement, condamne les populations du continent noir à la mendicité. Et , fort malheureusement, bafoue leurs droits  fondamentaux. Tout pays africain représente un navire à la dérive, pourvu que ses dirigeants aient fait allégeance au clan de cette mascarade. Raphaël Granvaud, auteur du dossier « Areva en Afrique, Une face cachée du nucléaire français » paru le 16 février 2012 et publié par l’association Survie et les Editions Agone a démontré comment et par qui ce fleuron-pilleur de l’industrie française a broyé les droits les plus élémentaires des populations du Niger. Si la France a très largement profité de l’uranium, en cooptant des régimes autoritaires qui le lui fournissaient au meilleur prix, pour l’auteur, « le Niger n'a hérité que d'une triple catastrophe : une catastrophe environnementale, une catastrophe sanitaire et une catastrophe sociale. » Selon diverses ONG, seulement 12 % de la valeur de l'uranium produit sur son sol est revenu au Niger. Alors que  ce pays du Sahel considéré comme très pauvre par la population française éclaire une ampoule sur trois dans les rues de la Gaule, le Niger importe son électricité du Nigeria, et la majorité des Nigériens n’y ont même pas accès. Le constat ne peut forcer le respect ni des politiques français ni de leurs  laudateurs locaux. Il est consternant. Ces violations massives des droits économiques et sociaux des populations africaines sont d’autant plus inhumaines que l’escroc mondial de l’uranium que Machiavel n'aurait pas renié, obtient un tiers de son uranium au Niger. Pour autant, les Haoussas et les Touaregs du Ténéré  n'ont que la poussière comme compagne d'infortune.  Dans ce contexte de drames, la quête de la nourriture est une aventure, l’accès aux soins de santé primaire est une chimère, et l’éducation relève de la gageure.  Cependant,  la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dit clairement que les hommes  ont le droit de rechercher librement leur développement économique, social et culturel.N’ont-ils pas droit aussi aux ressources naturelles situées sur leur terre ? Kephren Neruda

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