jeudi 5 juillet 2012

Le désespoir...En attendant mieux

Depuis l’ouverture fasciste du palais présidentiel d’Abidjan à Dramane, prénom d'un terroir africain dont le détenteur, le bien nommé Alassane Ouattara a proscrit l'utilisation en le reniant de son état civil, car le jugeant infamant, la Côte d’ivoire, malgré elle, continue de «vivre». D'aucuns abjurent leur religion, la trouvant abjecte et ne remplissant pas son rôle moralisateur. L'apostasie des prénoms est une nouveauté dans le labyrinthe de la rébellion ivoirienne. Alassane Ouattara qui, de reniement en reniement de sa personne ne sait plus où il en est, s'est vu attribuer déjà un autre prénom (celui d'Alexandre) par Nicolas Sarkozy la brute au soir de son coup d'état contre les institutions ivoiriennes. Objectivement, les Ivoiriens sont coincés dans l’étau d’une dictature extra-large. Les yeux tournés vers le prisonnier politique de la France et sa survie quotidienne, le peuple de Côte d'ivoire ronge son frein. Demain, que va t-il se passer ? Et après demain ? Et plus tard encore, seront-ils en vie ? Nul ne le sait. Sauf peut-être le dictateur de la lagune Ebrié et ses cerbères qui distribuent la vie et la mort, qui sèment la désolation en parlant de réconciliation. Jamais, les Ivoiriens n’ont été autant si silencieux. Les murmures ont remplacé les débats entre amis dans les maquis et restent de loin la meilleure forme d’expression en dehors des salons puis des plumes des blogueurs et intellectuels ivoiriens qui donnent le tournis à Alexandre Dramane Alassane Ouattara, fils étourdi de son cadet Nicolas Sarkozy. Avec la fermeture machiavélique des universités d’Abidjan (Cocody et Abobo-Adjamé), la jeunesse baille aux corneilles. Lorsque la beuverie ne meuble pas son temps, le peuple fait avec ce qu'il trouve. En gros, on se débrouille comme on peut en Côte d'ivoire. Isaac K., étudiant en année de licence de droit public, est retourné au village ; le cœur contrit, il est parti aider les siens à mettre en terre des boutures d’hévéa. Ousmane C. a été le plus vernis, il a mis ses acquis d'étudiant en sociologie au service de la reconstruction de l’université d’Abidjan bombardée par les militaires de Sarkozy. Oui, mon ami Ousmane est devenu maçon, lui qui rêvait de brillantes études supérieures. L’avenir est brumeux sous les solutions de «l’espoir» du pays. Les Ivoiriens ont désormais pour leitmotiv la fameuse expression «ça va aller». Mais au fond ont-ils d'autres choix ? La récente admission applaudie et célébrée de la Côte d'ivoire au panthéon des pays misérables changera-t-elle quelque chose ? Pleurons notre propre mort. Subrepticement tout s’est arrêté. Le cœur du pays a cessé de battre. Tout est bizarre. Pis, l'ouest de la Côte d'ivoire est soumis à une véritable colonie de peuplement économique avec l'arrivée massive des ressortissants de la Cedeao, en particulier des Burkinabés et des Maliens. Les populations Wê sont expropriées de force de leurs terres par les miliciens bukinabé dont les figures de proue, bien connues des rapports de Human Rights Watch, sont  les tortionnaires Issiaka Tiendrébéogo et son compatriote Amadé Ouérémi. Ces deux derniers sont les envoyés spéciaux de Blaise Compaoré et de Dramane le renégat dans l'ouest montagneux ivoirien. La France des coups d'état peut-elle dire qu'elle ne le sait pas, si elle ne le sait pas, alors moi Kephrem, je suis venu de la planète Saturne. Face à cette politique savamment orchestrée par l'homme des multinationales à Abidjan, ne soyons donc pas surpris qu'un jour plus ou moins proche, des FARC à la sauce Wê voient le jour. Comme si cela ne suffisait pas, le premier des préfets ouest-africains de la France expose notre pays aux attentats terroristes des mouvements islamistes d'Ansar Dine et du Mujao du Nord Mali. Expressément, ces bandits de même calibre que Ouattara ont notifié à tout pays qui apporterait son concours à une intervention militaire sur leur territoire, qu'ils en paieraient le prix du sang. Pour l'heure, même si la souffrance physique et morale des Ivoiriens est au firmament, tous ont l'intime conviction que cette situation ne s’éternisera pas. Toute chose ayant en effet un épilogue. En attendant la fuite des dramaniens dans leur milieu naturel, les Ivoiriens croient fermement en l’arrivée imminente du deus ex machina, celui qui remettra la Côte d'ivoire sur son orbite d'antan. Kephrem Neruda

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