vendredi 28 décembre 2012

Quelques guirlandes comme solutions




Une vue du Plateau, quartier d'affaires d'Abidjan avec ses  étoiles lumineuses

















Tous les dictateurs se ressemblent dans leur fonctionnement. Quand bien même notre éventreur de Kong ne ressemble pas physiquement à Franco (dictateur espagnol du début du siècle dernier) et à François Bozizé, ils ont en commun tous les trois des mimiques de couards; ils sont bonimenteurs; leurs CV ont des trous à n'en plus finir; ils sont prêts à s'enfuir ou bien à appeler à l'aide dès que leurs bourreaux leur font face, à l'instar de tous leurs camarades dictateurs. Sans exception. Pis, pour Dramane et ses copains du banditisme dictatorial, les principes universels à copier sont l'acte démesuré et l' inclination aux projets pharaoniques sans queue ni tête. François Bozizé, le pitre de Bangui n'est-il pas en train de pleurer dans les bras de l'ambassadeur de France dans son pays en ce moment? Oubliant qu'il est un Noir, il appelle à l'aide ses "cousins" français, les mêmes qui sont en train de le pousser dehors, après l'avoir fait sous-préfet de leur enclave centrafricaine. A "cousin ou ami" des français, esclave qui s'ignore, Dramane Ouattara vante  sa très petite-solution appelée "Abidjan, perle des lumières" dont le lancement a eu lieu le week-end dernier sur le boulevard Valéry Giscard d'Estaing d'Abidjan (à quand le boulevard Félix Houphouët-Boigny en plein Paris). En présence de Dominique Nouvian Folloroux Ouattara, rebelle et criminelle de la première heure, puis d'une kyrielle de griots de leur républiquette du Golf, ils ont fait la fête, drapés dans leurs tenues d'illégaux. C'est vrai que passé les moments de colère légitime, alors que des millions d'ivoiriens sont dans le désespoir, j'ai reconnu en Dramane le mégalomane et adepte de la moutonnerie ambiante qu'était Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga. Le Zaïrois, pour se donner l'illusion d'être important, racontait à ses compatriotes qu'il fera mettre sur orbite le premier satellite zaïrois. Les pauvres, ils y ont longtemps cru. Sur ce plan, les Zaïrois de l'époque, redevenus Congolais depuis, ressemblent à ceux des ivoiriens qui croient aux fadaises de Ouattara Dramane. Le führer de Kong, installé par la France à Abidjan et qui se dit indéboulonnable (qu'il demande conseils à Bozizé) affirme qu'il peut transformer la ville d'Abidjan et la faire ressembler à la cité-état de Singapour. Ah, j'ai oublié de vous dire aussi que tous les dictateurs sont atteints de folie, tantôt douce, tantôt très prononcée. A chacun de se faire une idée sur la pathologie dont souffre Dora l'Impératrice Ouattara. A quoi servent des jeux de lumière alors que la lagune Ebrié qui n'a toujours pas fait sa toilette empeste tout le quartier du Plateau? quoi servent ces quelques guirlandes du Plateau alors que les étudiants sont confrontés au manque de salles, de micros, d'outils didactiques, à l'absence de toilettes, d'eau courante? A quoi cela sert-il de claironner des faits imaginaires appelés solutions lorsque le seul restaurant universitaire, propriété de la nièce du ministre Cissé Bacongo, membre du gouvernement de l'Hôtel du Golf, est hors de prix pour nos étudiants qui ne sont pas dans les petits papiers du rattrapage ethnique? Dramane et ses  Dramaniens avaient annoncé en fanfare qu'ils  savent tout faire. Oui, nous le voyons, ils ne savent faire que des rébellions en étant aidés de l'extérieur. Ouattara Dramane, l'homme dramatique est passé Maître dans l'art du vernissage de quelques guirlandes. Pour amuser la galerie et masquer sa peur, l'ami intime de Bozizé qui se disait aussi ami intime de Dominique Strauss Kahn avant l'affaire du Sofitel de New-York  tente de distraire puis de traire une petite partie du peuple ivoirien. Après les  solutions enguirlandées, viendra le temps des factures astronomiques d'électricité. Les populations ivoiriennes, déjà lourdement appauvries par dix années de rébellion, devront obligatoirement s'en acquitter, au plaisir des comptes bancaires du spéculateur Bouygues. Et la ville de Kong dans tout cela? Ma foi, le village du Führer est dans le noir complet. Même à Noël, le miracle des guirlandes n'est pas arrivé à Kong. Le père Noël est resté sur les quais du quartier du Plateau à Abidjan. Cependant que les militants du RDR et quelques égarés du PDCI qui n'ont certainement jamais vu des lucioles dans leurs villages vont au Plateau, contemplent les guirlandes et sont contents, puis affirment en choeur que cela n'existe pas à Bamako ou à Ouagadougou. Encore Heureux que ces deux capitales existent. Sinon, je ne sais pas à quelle autre ville ils auraient pu comparer Abidjan, ville détruite par les rebelles, ville qu'ils ne peuvent reconstruire car, ils n'en ont pas les compétences et l'intelligence. Kephren Neruda

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