vendredi 1 juin 2012

Les goulags d'Abidjan, suite logique de la charte du Nord?

Il fut un temps pas si lointain, Alassane OUATTARA affirmait, un brin hypocrite, qu’on ne voulait pas qu’il soit présidentiable en Côte d’Ivoire au motif qu’il était nordiste et musulman. Le disant, il savait parfaitement qu’il ne se rendait pas service à lui-même mais, qu'il mentait comme un arracheur de dents. Tout du moins, il venait de déclarer un choc civilisationnel endogène et interne à notre pays. Indiscutablement, c'était sa manière à lui ; par manque de charisme et d'éloquence réels, de galvaniser les autochtones de la région nord qu'il ne connaissait pas; mais qu'il avait découvert par ouï-dire. Au sens propre du terme, il sombrait déjà dans la phase pratique la plus aboutie de l'ethnicisme. Car, quelques années auparavant, avec quelques uns de ses compères, il avait initié puis théorisé d'autres dérives. Intitulée "Le Grand Nord en marche" et diffusée à grande échelle sous forme de tract et relayée par divers canaux journalistiques dès 1991 (version 1) puis en 2002 (version 2) ; la charte du Nord, dans son paragraphe introductif indique que : "… de ses fils aux 4 coins de la côte d'ivoire, de ses fils au terroir, intellectuels, analphabètes, responsables, militaires, ouvriers, commerçants, cadres, par notre voix, le grand nord bat le rappel et le rassemblement pour un grand nord uni, fort, crédible, partenaire à part entière, arbitres des situations futures au sein d'un ensemble ivoirien rénové, équitable, cohérent". De la formule "partenaire à part entière au sein d'un ensemble Ivoirien rénové", transpire plutôt la volonté hégémonique d'un groupe ethnique sur les autres, dans une Côte d'Ivoire qui vivait à l'époque dans une égalité et une fraternité que nul ne pouvait nier. Sauf bien sûr, Ouattara et ses acolytes au milieu desquels se trouvait son homme à tout faire, Ibrahim Coulibaly qu'il fera assassiner plus tard. Cette charte du Nord a divisé en profondeur notre pays et sa population entre «nordistes» et «sudistes». C’est ainsi et, ainsi seulement qu’une grande partie des populations du nord ont été minutieusement préparée aux différentes insurrections contre l'Etat de Côte d'Ivoire. Le pic de cette subversion fut le coup d'état électoral du 11 avril 2011, suivi des propos de ce même Ouattara Alassane affirmant que son successeur à la tête de l'état ivoirien dans dix ans doit être Guillaume Soro. Ne sommes-nous pas dans l'ivresse totalitaire ? L'état ivoirien est-il un bien des nordistes ? En effet, c'est Ouattara qui le dit de façon claire et nette. Les Ivoiriens parmi lesquels beaucoup de nos compatriotes du nord, découvrent petit à petit les multiples facettes d'un des initiateurs du «Mein Kampf» nordiste. La politique de rattrapage ethnique et les goulags d’Abidjan ne représentent que les faces émergées de cet iceberg monstrueux qui est sorti des officines claniques du tortueux Alassane. Véritable arme de discrimination massive, le «rattrapage ethnique» cloisonnent dorénavant les citoyens ivoiriens en deux catégories distinctes. Les bons Nordistes et les méchants Sudistes. Les premiers ont des droits sur l'Etat tandis que les seconds n'ont que des devoirs. Cette politique savamment orchestrée et mise en pratique par les lieutenants du gars de Kong, continue ses sales besognes aux quatre coins de notre pays. Au grand dam des autres groupes ethniques. La résurrection des camps de concentrations qui essaiment les communes d’Abidjan n’est pas anodine. Oui, Ouattara est vraiment allé à l'école de Adolf Hitler. A Yopougon (place de la liberté), Koumassi et Abobo; il y a torture systématique sur toutes les personnes soupçonnées d’apprécier l'illustre prisonnier politique de la Haye. N’en diront pas le contraire les FRCI, pour la plupart analphabètes et anciennement miliciens dévoués à la cause de la charte, commis de nos jours à la macabre tâche de casser les méchants sudistes, puis tuer à l'occasion ceux qui disent Non à cette plaie nazifiante. L'oncle de Ouattara ne s'y est pas trompé en dénonçant cet état de fait qui n'honore ni les bourreaux ni leurs tuteurs occidentaux. En mettant en garde contre cette manière de faire ; en affirmant à qui veut l'entendre que Ouattara est un minable tyran, Monsieur Abou Cissé fait son devoir de citoyen, d'honnête homme et de pédagogue. Ne peuvent le lui reprocher que ceux qui profitent des goulags et de leurs retombées pour se faire une place au soleil du rattrapage. Etablir et conforter la suprématie des malinkés «la race aryenne» sur tous les autres groupes ethniques que compte la Côte d'Ivoire, cela constitue le projet longtemps caressé par le larbin de Sarko la brute et ses épigones. Néanmoins, il ferait mieux d'aller poser la question à la Grande Histoire, celle qui ne transige pas avec le mensonge ; il saurait deux choses très importantes parmi tant d'autres. La première est que "I have a dream" a été prononcé bel et bien par Martin Luther King. La deuxième, c'est le sort qui a été réservé aux nazis. Kephren Neruda

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