jeudi 10 mai 2012

Le FPI, le phénix politique Ivoirien


Au mois d'Avril 2011, sous les feux des bombes de la coalition franco-onusienne, le père de la démocratie Ivoirienne est enlevé et déporté quelques mois plus tard en Hollande (pas chez François) à la Cour Pénale Internationale de La Haye. Venait ainsi d’être fortement débité puis vidé de toute sa substance par la franchise françafricaine d’Abidjan, le compte démocratique de la Côte d’Ivoire, crédité  naguère par le président Laurent GBAGBO face au potentat Félix Houphouët-Boigny. Dans la foulée de cette manière de faire peu académique, les principaux dirigeants politiques du Front Populaire Ivoirien sont mis aux arrêts, déportés dans les goulags du nord du pays ou contraints à l’exil pour ceux qui n'ont pas été exécutés par la Ouattarattitude. Le Fpi est dé-ca-pi-té. Dès lors, quelques officines aux intentions troubles vont épiloguer sur le devenir de ce parti. Qui aurait imaginé que le Fpi survivrait à tout ce cataclysme? Qui aurait parié un kopek que ce parti se remettrait debout, lorsque Mamadou Koulibaly qui passait pour le maître idélogue s'est enfui la queue entre les jambes vers d'autres destins? Contre toute attente, la rose n’a pas fané. Miaka OURETO, Amani N'GUESSAN Michel et Laurent AKOUN, pour ne citer que ceux là, ont pris leur courage à deux mains puis remis le navire frontiste sur les flots mouvants de la Côte d'ivoire livrée à la curée et au rattrapage ethnique. Et pourtant ça n’était pas gagné. Entre les machettes de la bande à Ouattara Baader venue de Kong ou Odienné, selon la position du soleil puis, les mitrailleusses de Nouvian Dominique, il a fallu jouer très serré après le choc du 11 Avril 2011 causé par le monstre Nicolas Sarkozy. Enfin, l'intelligence bien dosée et les égos mis de côté ont fait le reste. La récente convention du 29 Avril dernier a achevé de convaincre les plus sceptiques et jeté le trouble dans les états-majors des autres partis politiques de Côte d'ivoire. Le parti de Laurent GBAGBO qui était donné pour mort est plus que de retour sur la scène. Et ce ne sont pas les borborygmes des fossoyeurs de l’union du FPI qui vont dire le contraire. Désormais orphelins du soutien officiel de Nico la brute, les fossoyeurs se cherchent eux-mêmes leurs propres solutions. Le FPI ne représentait pas seulement un parti politique, c'était une philosophie que beaucoup d'ivoiriens, des quatre points cardinaux de notre pays avaient embrassée. Plus, nous étions  humiliés, plus le parti dont le charismatique fondateur est aujourd'hui déporté si loin rencontrait du succès. Là où la Fologotie (entendez l’idéologie du ventre) n'a pas pu tuer ce parti, l'observation du terrain politique vaseux de la Côte d'ivoire me dit que rien d'autre ne le pourra. "S’il est acquis que la quête de la liberté n’est pas une sinécure et que le chemin qui l’y mène est long, sinueux et rocailleux, il n’en demeure pas moins vrai qu' « un peuple qui lutte pour sa liberté n’a jamais été vaincu». C'est  Laurent GBAGBO qui l'a dit un jour. Espérons que les rénovateurs du FPI analysent cette pensée sous tous les coutures et s'en servent pour les luttes à venir. Kephren Neruda



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