jeudi 17 mai 2012

Morceaux de goulags à yopougon





Les camps de concentration nazis ont été un enfer rarement égalé dans l’histoire humaine. Par un processus systématique et pervers de déshumanisation de leurs victimes, les SS et les kapo visaient à détruire leur personnalité et leur vie en un temps très bref, au moyen de la sous-alimentation, des coups, de l'absence d'hygiène et du travail forcé. Plusieurs décennies après, un homme qui a certainement compulsé et bien assimilé les thèses Hitlériennes, a réussi, avec brio, le pari de la délocalisation machiavélique d’Auschwitz en Côte d’ivoire. On a encore en mémoire les dizaines de prisonniers civils et militaires cadenassés dans des conteneurs à Korhogo, par le rebelle-animal Fofié Kouakou et qui, privés du minimum vital, mourraient par étouffement. Oui, en Côte d’ivoire, Alassane Ouattara s'allie avec la géhenne. Après les goulags de Katiola, Korhogo, et Bouna, un autre mouroir vient de pousser dans l’un des bastions imprenables du Front Populaire Ivoirien. Yopougon, la plus grande commune de Côte d’Ivoire a désormais son camp de concentration  sis au Nouveau quartier. Naguère haut lieu emblématique de rassemblement des frontistes, le " village de la LIBERTÉ ou "place de la Liberté" a été transformé en un espace sépulcral depuis l’arrivée de l’administrateur colonial au pouvoir, suite au bombardement des institutions ivoiriennes par la force Licorne sur ordre du sanguinaire Sarkozy. Dans cette commune, il ne fait pas bon être militant, sympathisant du FPI. Sur la base ethnique ou sur une simple dénonciation sans preuve d’un cerbère de Ouattara, vous pouvez aisément faire l’objet d’une arrestation. A la vérité, les prisonniers, majoritairement des jeunes ethniquement ou idéologiquement proches du Président Laurent Gbagbo, sont des ennemis imaginaires et inventés avec lesquels le gouvernement misanthrope en place règle ses comptes. Sans états d’âme. Sont au menu, dans ces goulags ambiants, tortures, exactions, violations massives des droits de l’homme sous le regard approbateur, goguenard et indifférent des organisations vénales des droits de l’homme. Selon le témoignage d’une récente victime de ce camp Boiro ivoirien, recueilli par le quotidien Notre Voie, « quand on nous envoie dans ce camp, on plonge nos têtes dans des barriques d’eau pour tenter de nous asphyxier afin de nous arracher des aveux. On nous a sérieusement battus tout le temps qu’on a été entre les mains des FRCI. On met du plastique au feu et on nous colle les flammes au corps pour nous brûler dans l’espoir de nous arracher des aveux. On nous brûle aussi au fer. C’est la torture que j’ai vécu.». Ces êtres humains sont enfermés dans ces lieux mortifères où ils côtoient la faim, le travail forcé, les mauvais traitements, les exécutions sommaires. Ils sont susceptibles de faire partie de ceux qu'on ne reverra jamais.  Administrées par des Frci barbares et inhumaines avec l'onction du gouvernement actuel, les tortures en vigueur dans ce véritable mouroir sont infligées dans l’indifférence  des champions de la démocratie et des organisations de défense des droits de l’homme. Cette chasse planifiée aux pseudo-opposants au régime illégalement installé en Côte d'ivoire, achève de convaincre de la politique d'élimination larvée des militants pro-Gbagbo depuis le Lundi noir du 11 Avril 2012. Pour l’heure, en attendant la solution finale à la question des pro-Gbagbo, la vibrante communauté internationale  a, par complicité et protection de ses intérêts cyniques, donné sa langue à manger à la dictature de la Ouattarandie. Kephren Neruda

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